Après la grève de 72 heures, qui aura coûté entre 7 et 10 milliards CFA au Trésor public, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) s’apprête à déposer, cette semaine, un second préavis de grève sur la table du gouvernement de transition.
« Nos voulons être dans une position de pression pour que les discussions ne traînent pas encore pendant des mois », déclare Yacouba Katilé, secrétaire général de l’UNTM, la plus grande centrale syndicale du Mali.
C’est pourquoi, dit-il, après le succès de la grève de 72 heures suivie à 100 % sur toute l’étendue du territoire national, il entend déposer un nouveau préavis de grève, au début de cette semaine, sur la table du gouvernement.
Les revendications de l’UNTM, dont certaines datent de 2014, portent sur la situation des compressés, l’harmonisation des grilles indiciaires et les primes et indemnités accordées à certaines catégories de travailleurs.
Pour conjurer cette nouvelle grève, qui risque de saigner à blanc le Trésor public, le secrétaire général de l’UNTM dit avoir été invité, par le gouvernement, à reprendre les négociations. C’était, dit-il, dans une lettre à lui envoyée par le ministre du Travail et de la Fonction Publique.
Entamée, les 18, 19 et 20 novembre derniers, la grève de 72 heures de l’UNTM concernait, entre autres, le secteur bancaire, la Douane, les Impôts, les mines et la santé.