Dans un entretien qu’il nous a accordé, le directeur général des Impôts a fait le point des différents dossiers incriminés à la veille de la grève des 13, 14, et 15 août 2013. Selon le directeur général des Impôts, le syndicat a non seulement violé les engagements pris par les deux parties pour gérer les points de revendication, mais aussi contrairement à la loi du travail, le bureau exécutif National de la section Nationale des travailleurs des Impôts du Mali par son secrétaire général a produit un avis pour informer les usagers du service public des Impôts de la grève de 3 jours.
En effet, selon le directeur général des Impôts, cette grève déclenchée par le syndicat, est liée à l’affaire du reliquat des primes de 2013. Pour le syndicat, le montant dû aux agents au titre de la prime est de 2 825 232000 FCFA au lieu de 2 406 240 000 FCFA. Concernant la valeur du point, le syndicat a estimé qu’il a passé de 62 000 FCFA alors qu’il était de 74 751 FCFA. Aussi, le directeur dira que le Syndicat a estimé que l’examen des états de répartition a montré que certains agents servant dans la même structure d’appui ne bénéficient pas du même nombre de points au titre de la performance et qu’également la liste exhaustive des bénéficiaires des parts spécifiques doit être dressée et communiquée au secrétaire général du syndicat. Selon lui, la direction a non seulement présenté tous les documents liés au partage de la prime mais aussi a repartie entièrement la somme de 2 406 240 000 FCFA mise à sa disposition au titre des primes sur les recettes 2012 entre les bénéficiaires en fonction de leur droit pour couper cours aux rumeurs faisant croire que 400 millions ont été subtilisés frauduleusement. Pour leur directeur, après plusieurs rencontres avec le syndicat, où le secrétaire général lui-même a exprimé sa satisfaction, ils ont pensé que le débat était clos. Mais, il a indiqué qu’à leur grande surprise, le 14 juin 2013, soit exactement six jours ouvrables après ces rencontres, le secrétaire général a lancé sans une autre forme de sommation, un préavis de grève. Ces autres revendications, a-t-il dit ont porté sur la non adoption du projet relatif aux modalités de répartition du produit des amendes, pénalités, intérêts de retard et confiscations, la non adoption des projets de statut particulier des fonctionnaires du cadre des Impôts et de plan de carrière des agents des Impôts ; la non affectation d’un local au Bureau de la section Syndical des Impôts.
Les engagements du ministre
Selon M Dionké Diarra, à partir de ce préavis de grève, les contacts s’établirent encore entre le cabinet du ministre et le syndicat, où le ministre s’était engagé dès le lundi 24 juin 2013 à procéder au paiement du reliquat de la prime, à procéder à la relecture des textes comme exigée par le syndicat ; à instaurer un climat social apaisé et serein à l’intérieur du service. Il dira qu’au moment où les textes étaient prêts pour leur transmission au ministre, le secrétaire général les a remis encore en cause (par exemple, il a proposé une nouvelle grille de répartition et a refusé de répondre à la demande qui lui a été faite en comité de relecture de motiver sa proposition). Malgré ce refus le directeur général dira que la direction a précisé au bureau syndical de remettre sa proposition à un expert canadien afin d’évaluer le programme d’intéressement dès la reprise de coopération avec ce pays. Là encore, la proposition de la direction a reçu un fin de non recevoir a indiqué le directeur général des Impôts. Selon le directeur, il s’est demandé pourquoi le syndicat se bat car pratiquement, c’est lui-même dans le passé qui a instauré la prime, le code de déontologie etc. il estime que par la faute de quelques responsables, les travailleurs n’ont rien obtenu et les revendications restent au même point. Il a indiqué que si le syndicat avait respecté l’engagement du ministre qui était fixé le 31 août, il est sûr qu’une satisfaction totale allait être trouvée. « Je regrette qu’à cause de quelques responsables, tous les autres travailleurs risquent de perdre les avantages de l’année dernière » a dit Dionké Diarra. Malgré cette grève de 3 jours, les impôts ont fait des recettes records a-t-il ajouté. Selon lui, des chefs de centre ont assuré les caisses malgré que le syndicat ait appelé les usagers à ne pas aller s’acquitter de leurs droits et a même fait des pressions physiques dont des travailleurs peuvent témoigner. Il a appelé le syndicat au dialogue avant la fin de la transition pour qu’ensemble, ils puissent vite relancer le département