Après le premier tour de l’élection présidentielle qui s’est tenu le 28 juillet 2013, la question de savoir qui va animer l’opposition, est au centre de tous les débats politiques. Avec cette adhésion massive à IBK, la question mérite d’être posée.
La question de l’opposition a de tout temps été une préoccupation des analystes. Elle a refait surface après l’élection présidentielle. Mais, au-delà de cette attente parmi tant d’autres des maliens, le plus important aujourd’hui est de savoir si les maliens sont prêts à accompagner un contre pouvoir dans son rôle républicain. Depuis le début de la crise, bon nombre de spécialistes ont en effet évoqué cet aspect de la démocratie au Mali. Ainsi, la plupart d’entre eux pensent qu’elle a été absente ou qu’elle n’a su exercée sa responsabilité dans la gestion de l’Etat, ou qu’elle n’a pas eu suffisamment de pouvoir durant ces dix dernières années. Pourtant, au vue de leurs remarques, ils sont convaincus que s’il y avait eu une opposition forte pendant les deux quinquennats du régime déchu, l’Etat n’allait pas être dépassé par la crise qui a secoué la nation au mois de janvier 2012. A croire ces spécialistes de la question, le Mali avait une chance de ne pas tombé aussi bas qu’il en a l’air actuellement. Maintenant que les maliens ont choisi de façon démocratique un président, ils seront bientôt appelés à voter lors des législatives prochaines pour élire leurs représentants au sein de l’assemblée nationale. Et c’est à partir de là que la question du contre pouvoir sera tranchée. Car pour qu’il y ait une opposition forte, il faudra obligatoirement que l’Etat lui accorde son statut. Telle pourrait être la volonté des maliens. Les acteurs de l’opposition devront aussi être fideles à leurs idéaux et à leurs engagements pour l’émergence d’un Mali meilleur. En ce moment, le jeu démocratique sera plus constructif et mieux équilibré. Toute chose qui donnera à la démocratie malienne toutes ses lettres de noblesse.