PolitiquePremière réunion du comité de pilotage du CPG5 Mali: Permettre la construction de dossiers judiciaires solides aboutissant à des procès et des condamnations
La Composante Police de la Force Conjointe du G5 Sahel au Mali (CPG5 MALI) a tenu, le vendredi 27 novembre, à l’Hôtel Azalaï Salam sa première session couplée avec le lancement du projet de soutien à la CPG5 par l’UE. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux en présence de l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Mali, Bart Ouvry.
Initié par l’Union Européenne et mis en œuvre par l’opérateur Civipol, le projet d’appui à la Composante Police du G5-Sahel au Mali (CPG5 Mali) a une durée de 18 mois, à compter du 1er janvier 2020, avec une enveloppe de 2.295.919.500 FCFA.
Son objectif est de consolider l’intégralité de la chaine pénale malienne en matière de terrorisme, de crime organisé transfrontalier, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, afin de renforcer la composante police de la Force conjointe du G5-Sahel et de permettre la construction de dossiers judiciaires solides, aboutissant à des procès et des condamnations.
Selon l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Mali, Bart Ouvry, la judiciarisation des procédures et leur homogénéisation permettront de faire une distinction plus rapide entre des personnes présumées coupables et des personnes innocentées. » Le projet va se focaliser sur la consolidation des capacités d’action et de l’efficience de la Brigade d’Investigation Spécialisée malienne (BIS). Ceci passera par la mise à disposition de locaux, de matériels et le renforcement de son organisation structurelle. De même une antenne sera installée à Mopti afin de rapprocher au plus près cette brigade des lieux d’exactions et pouvoir améliorer sa rapidité d’intervention« , a-t-il souligné.
A ses dires, un appui sera apporté à l’ensemble des maillons de la chaîne pénale se situant en amont et en aval de la BIS. Il s’agit de la formation des primo arrivants sur les scènes de crimes, pour le Pôle judiciaire spécialisé en matière de terrorisme et les juridictions de jugement en la matière.
Pour sa part, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a indiqué que les efforts du gouvernement doivent être renforcés pour assurer une meilleure protection des concitoyens et de leurs biens. » La lutte contre le terrorisme ne saurait être gagnée sans une vraie solidarité internationale permettant la mobilisation des ressources financières et des moyens d’actions adéquats, avec des procédures souples en vue de rendre efficaces les opérations sur le terrain « , a-t-il dit.
Selon lui, ce projet est salutaire et mérite d’être considéré comme un « Projet Pilote« , dont on devra s’inspirer pour donner une meilleure réorientation aux actions de lutte contre le terrorisme, dans le cadre de la coopération tant bilatérale que multilatérale.
En outre, il expliquera que les activités programmées permettront la consolidation de la structure organisationnelle et fonctionnelle de la brigade d’investigations spécialisées, l’affirmation de cette brigade dans le dispositif judiciaire de traitement de la lutte antiterroriste, la création d’un fichier automatisé des empreintes digitales et le renforcement du lien population-forces de sécurité.