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La précampagne en vue de la présidentielle de 2022 est lancée: Soumaila Cissé, Alou Boubacar Diallo, Soumeylou Boubèye Maiga et Moussa Mara sont en mouvement
Publié le lundi 30 novembre 2020  |  Infosept
Activités
© aBamako.com par mouhamar
Activités du président Blaise Compaoré au Mali
En visite au Mali pour 48 heures, le président du Faso Blaise Compaoré s’est entretenu avec le premier ministre Moussa Mara dès son arrivée
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Le coup d’Etat du 18 Août 2020 ayant mis le compteur politique à zéro au Mali, tous les leaders politiques voient désormais midi à leurs portes. Ils pensent tous que leur heure a sonné et qu’il suffit d’un peu d’efforts pour gravir la dernière marche donnant accès à Koulouba. Parmi ces leaders politiques, quatre semblent se détachés du lot à savoir Soumaila Cissé, l’ex chef de file de l’Opposition, Président de l’URD et deuxième à la dernière présidentielle, ensuite Alou Boubacar Diallo, Président d’honneur de l’ADP Maliba, 3ième à la dernière présidentielle, Soumeylou Boubèye Maiga, l’avant dernier premier ministre d’IBK et Président de l’ASMA- CFP et enfin Moussa Mara l’un des anciens premiers ministres d’IBK et Président du parti YELEMA. Ces quatre potentiels candidats sont sur le terrain pour mobiliser des maliens autour de leurs idéaux. Quelles pourraient être leurs chances en 2022 ?

La bataille pour la succession d’IBK semble être lancée entre les leaders politiques maliens et chacun essaie de jauger sa capacité de mobilisation avant le lancement officiel de la campagne dans quelques mois. Au regard des moyens et de l’aura des différents leaders politiques et potentiels candidats à la présidentielle, quatre d’entre eux semblent sortir la tête de l’eau et entendent grandement jouer leurs chances à la prochaine présidentielle prévue dans 16 mois. Le premier et grandissime favori à cette élection présidentielle est incontestablement l’ex chef de file de l’Opposition, Soumaila Cissé. Actuellement en tournée dans la sous région pour remercier les chefs d’Etats pour la grande mobilisation qu’ils ont faite pour sa libération. Justement c’est cette libération du joug des djihadistes qui fait de lui le grandissime favori. Pour rappel Soumaila Cissé a été enlevé en pleine campagne pour les législatives dans la région de Tombouctou le 25 mars 2020, retenu en captivité pendant six mois, il ne doit sa libération qu’à la mobilisation de l’ensemble des maliens et de tous ses amis à travers le monde. Aujourd’hui nombreux sont les maliens à penser qu’il faut permettre à Soumaila Cissé d’être à Koulouba après tant de sacrifices pour le pays, après tant de diffamation, de dénigrement de l’homme, qui semble pourtant donner le meilleur de lui-même pendant les 30 dernières années. En plus de ce sentiment d’affection et de sympathie, Soumaila Cissé a été, à trois reprises, 2002, 2013,2018, deuxième aux élections présidentielles, donc il est adossé à un appareil politique bien huilé et il est sûr d’avoir des soutiens de taille pour accomplir son dessein présidentiel. Sa seule faiblesse, si elle en est vraiment une, c’est la campagne pour un changement générationnel qui ne semble pas d’ailleurs mobilisée grand monde.

Alou Boubacar Diallo, le futur candidat de l’ADP Maliba est arrivé troisième en 2018 derrière IBK et Soumaila Cissé. Le richissime homme d’affaire a plus d’un tour dans son sac. En plus des soutiens de taille qu’il pourrait avoir, notamment celui du respecté chérif de Nioro Bouyé, il pourra compter sur l’engagement des militants de son parti. Les électeurs pourront également compter sur sa générosité. Comme principale faiblesse d’Alou B. Diallo il y a sa distance vis-à-vis des autres grands partis qui ne seraient pas prêts à lui prêter main forte en cas de second tour, surtout pas contre Soumaila Cissé.

Soumeylou Boubèye Maiga fut l’avant dernier premier ministre du régime défunt d’IBK. Chassé de la primature comme un mal propre, SBM pourrait être surnommé le sphinx du quartier du fleuve, car il renaitra chaque fois, qu’il avait été donné pour mort, politiquement parlant. Etant premier ministre il a débauché des cadres et militants des partis supposés être ses alliés au sein de la Majorité. Son parti était, en faveur des débauchages, la deuxième force politique au parlement après le RPM et cela avant la controversée élection législative de 2020. Il pourra engranger des bons résultats car son parti semble théoriquement bien implanté et dispose des moyens financiers énormes pour battre campagne, même si ses chances de l’emporter sont minimes compte tenu de son passé politique tumultueux.

Moussa Mara est l’un des anciens premiers ministres d’IBK, il semble être lui aussi chassé par ce dernier de la primature. Mara est sur le terrain depuis le lendemain du coup d’Etat, car il pense, d’ailleurs comme en 2012, sous Haya, que les militaires pourront lui faire une passe millimétrée au nom du changement générationnel. Moussa Mara n’ayant pas un grand parti politique bien implanté sur l’échiquier politique malien ne pourra compter que sur la générosité de la junte d’Assimi Goita pour accéder à Koulouba. Tous les propos tenus par lui et les cadres de son parti caressent les militaires dans le sens du poil, histoire de les séduire. Tous les actes qu’il pose concourent à créer un lien de rapprochement avec les militaires putschistes, d’où cette grande inimitié que la plus part des leaders politiques vouent à Moussa Mara. Pour des nombreux observateurs Moussa Mara manque d’audace, même s’il a des bonnes idées. On dit de lui qu’il est très assoiffé du pouvoir c’est pourquoi il n’a jamais été opposé à un régime en place et est prêt à toutes les compromissions pour assouvir son ambition. Il pourra mobiliser au sein de la jeunesse intellectuelle séduite par ses idées. Ses plus grandes faiblesses sont son inconstance et son manque de courage en politique.
Youssouf Sissoko

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