La mairie de la commune VI du district de Bamako, dirigée par Boubacar Kéita, sorti de la prison il ya une semaine, fait encore parler d’elle en matière de spéculation foncière. El Hadj Diawara s’est fait soutirer la somme de 4.500.000 FCFA pour un terrain déjà vendu. Qui des deux vendeurs a raison ?
Des spéculations foncières ne cessent de se perpétrer sous nos cieux. Le vieil El Hadj Moustapha Diawara, qui a acheté un terrain pour son fils Ganda Diawara, vient d’en être victime en commune VI. L’informaticien de la mairie, Adama Fané, atteste par une décharge remise à El Hadj Moustapha Diawara qu’il a reçu des mains de ce dernier la somme de 4.500.000 FCFA.
La dite décharge indique que la somme-là représente le prix de vente de la parcelle n°978 sise à Sénou dans la Purge CR 360. Elle a fait l’objet de la notification n°104 suivant décision n°0617/M CVI-DB du 22 juillet 2014.
Ce qui est marrant dans cette affaire, quand le vieux Diawara a payé son argent le matin, l’imam de Sénou s’est présenté le soir. C’était pour construire sur le terrain. Or le contentieux de la mairie avait témoigné que le terrain était propre.
Cette précipitation de l’imam serait préparée par le jeune frère cocceur du 2ème adjoint au maire. Le maire Sanou aurait vendu le terrain à l’imam. De sources bien introduites, l’imam, en manque d’argent, aurait cherché la dette de 150.000 FCFA pour mettre en œuvre la volonté du jeune frère de Sanou. Ce, sachant bien que le papier qu’il possède a été annulé.
Voici qu’un litige foncier s’est déclenché entre ces deux personnes. Dans le besoin de recoupement, Adama Fané qui a reçu le prix du terrain des mains d’El Hadj Diawara, a fait savoir qu’il est en train de conduire. Il promettra qu’il rappellera dès qu’il aura garé la voiture. Du moment de l’appel jusqu’au samedi soir, il ne nous est plus revenu. Adama Fané se reproche-t-il quelque chose ? C’est la question que l’on se pose.
Joint également par nos soins, le contentieux de la mairie de la commune VI, Modibo Coulibaly, a été on ne peut plus clair. Selon lui, chacun des deux personnes se réclamant propriétaire du terrain, a le papier de la mairie. A ses dires, un autre terrain avait été proposé à El Hadj Moustapha Diawara. Pour conclure cela, la mairie a pris du retard, reconnait-il. « Le litige foncier existant déjà, la mairie a ordonné à l’autre parti de surseoir à la construction sur le terrain. Ce dernier n’a pas respecté cette décision. Donc le vieux Diawara a toutes ses raisons de réagir à cet effet », a expliqué le contentieux Coulibaly.
Il précisera aussi que le maire principal Kéita lui a dit de trouver une solution à ce litige. Toujours, selon lui, il procédera à l’amorce du processus ce lundi 30 novembre 2020, dans les locaux de la mairie. Il s’agit donc de désamorcer la bombe avant les premières déflagrations.
A noter que la mairie dont il s’agit était décapitée car le maire Boubacar Kéita, pour sortir du noir, aurait payé 35.000.000 de FCFA, à en croire nos sources. Spéculation foncière, quand tu nous tiens !