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Côte d’Ivoire Nord (régions bagoué et Folon): Coopération transfrontalière –L’Ambassade de France au Burkina Faso, U.E.M.O.A dotent les villages de la bande frontalière de l’espace Sikasso- Korhogo-Bobo-dioulasso de pompes à motricité humaines ou pompes hydrauliques villageoises
Publié le mardi 1 decembre 2020  |  aBamako.com
Inauguration
© Autre presse par DR
Inauguration de pompes à motricité humaines ou pompes hydrauliques villageoises
Côte d’Ivoire Nord (régions bagoué et Folon): Coopération transfrontalière –L’Ambassade de France du Burkina Faso, U.E.M.O.A dotent les villages de la bande frontalière de l’espace Sikasso- Korhogo-Bobo-dioulasso de pompes à motricité humaines ou pompes hydrauliques villageoises,
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Siama Bamba, président de l’union transfrontalière des collectivités territoriales (U.T.C.T.E) de l’espace Sikasso-Korhogo-Bobo-dioulasso (S.K.Bo) et président du conseil régional de la ‘’bagoué’’ a effectué une visite de terrain du 25 au 26 novembre 2020 dans les villages de la bande frontalière de la Côte d’Ivoire avec le Mali, bénéficiaires de la première vague de six pompes à motricité humaines (pompes villageoises) dont 04 dans la région de la’’ bagoué’’ (chef-lieu de région Boundali) et 02 forages pour la région du ‘’Folon’’ (chef-lieu de région Kaniasso) au nord et au nord-ouest de la Côte d’Ivoire. Des forages d’eau qui ont à en croire Oscar Biti et Sissoko Nafi experts de la structure réalisatrice FORACI ont des profondeurs allant de 98 mètres à 115 mètres pour accéder à l’eau potable . Ces infrastructures hydrauliques sont financées par l’Ambassade de France au Burkina Faso par l’entremise du conseil des collectivités territoriales de l’union économique monétaire ouest africaine (U.E.M.O.A) a déclaré Bamba.

En effet, le président de l’U.T.C.TE -S.K.Bo est allé s’enquérir de la réalisation effective et définitive des infrastructures hydrauliques et surtout de la qualité d’eau prête à la consommations.. Une épine enlevée des pieds des populations bénéficiaires qui n’ont pu contenir leur joie dans chaque localité visitée. Elles l’ont exprimée par une forte mobilisation accompagnée de danses du terroir. Et ce, en présence des autorités administratives ( sous-préfets), des directeurs régionaux du ministère ivoirien de l’hydraulique des régions du ‘’Folon’’ (Kaniasso) et de la’’ Bagoué’’ (Boundiali), des membres des conseils régionaux, maires, guides religieux, chefs coutumiers. Les représentants du ministère ivoirien de l’hydraulique, présents à chaque étape ont attestés la qualité d’eau selon les normes internationales sortie des entrailles de la terre propre à la consommation humaine. Ils ont toutefois incité sur la propreté permanente des lieux. « Car un forage d’eau est un centre de santé ».

Siama Bamba s’est toujours empressé de boire des verres d’eau de chaque forage pour rassurer les populations bénéficiaires de la qualité de l’eau mise à leur disposition. Avant de signifier « Aujourd’hui, grâce à l’U.E.M.O.A qui a négocié avec l’ambassade de France au Burkina Faso, on a trouvé des solutions aux problèmes d’eau potable sur la bande frontalière. Nous avons ces six forages fonctionnels, c’est une première tranche... Merci à l’Ambassade de France au Burkina Faso, merci à l’UEMOA, merci à la coopération française, merci au commissaire chargé de l’aménagement du territoire de l’espace U.E.M.O.A sans oublier Mme Sy… ».

Et de souligner: « dès que la saison sèche commence, ça devient un souci pour les populations, cette crainte d’avoir de l’eau, qu’elle soit potable ou pas, tue des gens par rapport à la maladie .Ici, c’est trois kilomètres qu’il faut parcourir pour avoir un point d’eau, il y a d’autres localités où il faut dix kilomètres et pour certaines il n y a aucun espoir d’ en avoir …Donc la problématique d’accès à l’eau est potable est une réalité dans cette espace de S.K.Bo. j’ai vu une femme entrain de recueillir l’eau de ruissèlement de pluie sur la voie publique. Et on me dit qu’elle allait l’utiliser soit pour boire soit pour laver les assiettes, …Qu’es ce que vous pouvez tirer d’une eau de ruissèlement sur la route qui est déjà elle-même sale, souillée, impropre à la consommation humaine. Mais la femme n’a pas de choix, quand vous n’avez pas de choix, vous prenez des risques… » a conclut le président de l’union transfrontalière des collectivités territoriales (U.T.C.T.E) de l’espace Sikasso-Korhogo-Bobo-dioulasso (S.K.Bo) .

Ces villages bénéficiaires dont les populations sont désormais sauvées des maladies hydriques liées à la consommation de l’eau impropre sont: la sous-préfecture de Kimbirila-Nord , Soukouraba (sous-préfecture de Goulia) tous deux de la région du ‘’Folon’’ au Nord Ouest de la Côte d’Ivoire et les villages Néguépié de la sous-préfecture de Tengrela, ‘’Sirakôrô’’ de la sous-préfecture de Débété, le quartier ‘’Souaragasso’’ de la ville de Tengrela et le village ‘’Djassa’’ de la sous-préfecture de Kanakono à la lisière du Mali, tous dans le département de Tengrela de la région de la bagoué). Ils sont tous géographiquement situés en territoire ivoirien mais non loin des premières sous-préfectures des cercles de Bougouni par la nationale A7 et de Kolondièba de la région de Sikasso au Mali. L’hydraulique villageoises ou pompes à motricité humines est un système collectif ponctuel ou l’eau est remontée par pompage dit « à motricité humaine ».Les pompes fonctionnent généralement par un système de piston et de clapet. Et sont soumises à un usage intense.

Dans le village ‘’Sokouraba’’ Siama Bamba a adressé des félicitations à son homologue de la région du ‘’Folon’’ qui selon lui, à sût choisir les localités qui étaient dans le besoin d’eau potable. Avant de relever un fait remarquable « Voyez cette mobilisation surtout à cette heure tardive de la prière du soir et connaissant la région en majorité musulmane ou cette heure de la prière de 18h est une prière très importante pour eux, les imams sont assis et attendent de devoir les premières gouttes d’eau jaillir du forage. Les femmes qui devraient être dans les cuisines pour faire le repas du soir pour la famille sont là, les jeunes et mêmes des tous petits sont présents pour pour voir sortir l’eau de la pompe à motricité humaine. ça veut dire que ce forage d’eau est le bienvenu dans ce village ». Un village situé à quelque encablures de la sous-préfecture de Fakola du cercle de Kolondièba au Mali.

Yacouba Doumbia, chef de village de Kimbirila-nord a fait un témoignage émouvant « pour faire mes ablutions pour la prière, il fallait aller chercher l’eau à plus de deux kilomètres, .Et aujourd’hui, je ne fais que deux ou trois pas pour avoir l’eau, surtout potable qui est non seulement à proximité de l’école primaire publique , mais est à côté du centre de santé intégré du village.

Un témoignage confirmé par dame Doumbia Djénéba, porte-parole des femmes de Kimbirila-Nord « quand une femme accouche, il fallait parcourir deux kilomètres pour joindre la seule pompe qui existe pour tout le village et vieille de plus de 40 ans, vétuste, elle tombe toujours en panne. Ou il fallait aller prendre l’eau du marigot. En cette saison sèche le fleuve tari. Et les élèves sont obligés d’utiliser dans les gourdes l’eau du marigot, que leurs mamans vont recueillir dans la boue. Seul Dieu va oint ces donateurs de bénédictions ».

Idem pour Dame Safiatou Diarra du village ‘’Diassa’’ « je remercie le donateur du point d’eau car nos parents ont souffert des difficultés d’eau, ensuite nous-même en avons souffert. Et je suis heureuse de voir aujourd’hui que la souffrance de nos enfants vienne de prendre fin grâce à ce forage d’eau. On quittait aux environs de quatre heures du matin pour aller chercher l’eau à 3 kilomètres à la seule pompe hydraulique du village ou toutes les femmes se regroupaient ou aller simplement prendre l’eau des marigots ou nous luttions avec les bœufs. En plus des fois, les pécheurs y mettaient des herbicides pour tuer en masse les poissons afin d’avoir de grosses prises et cela était dangereux pour notre santé, mais on n’avait pas le choix » a précisé Mme Diarra, la soixantaine révolue dont son village est séparé par le fleuve la ‘’bagoué’’ de la sous-préfecture de Misséni en territoire malien..

Des présidents de jeunes de ces localités de la bande frontalières du côté de la Côte d’Ivoire, approchés ont souligné « Nous sommes liés avec nos frères du Mali, on n’a la même culture, nous faisons tout, ensemble, mariages, évènements heureux ou malheureux. On vit les mêmes réalités. Par ces dons de forages d’eau potables, ce sont des vies humaines qui sont sauvées ».

C’est ici à Kimbirila- Nord que les camions du Mali qui vont chercher la banane Plantin, l’avocat en Côte d’ivoire passent régulièrement sur la nationale A7 pour aller à Bamako., c’est le plus court chemin pour aller à Bamako ou pour aller à sans Pedro, Daloa » a fait remarquer Dr Berthé Yaya, responsable de la communication du conseil régional du ‘’Folon’’.

Aly OUATTARA
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