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Jugée pour » tentative de meurtre » de son mari: F.D prend 18 mois de prison
Publié le mardi 1 decembre 2020  |  L’Indépendant
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La Cour d’assises de Bamako a rendu son arrêt, hier, lundi 30 novembre, sur l’affaire ministère public contre F.D jugée pour » tentative de meurtre » sur son époux O.C. courant 2019 à Bamako. L’accusée a été condamnée à 18 mois de prison.

Il ressort de l’arrêt de renvoi que c’est dans la nuit du 26 novembre, aux environs de 2 heures du matin, que son époux, en fouillant le téléphone portable de sa femme découvrira des photos intimes de cette dernière, toute nue, qu’elle avait envoyées à un autre homme à travers le réseau social WhatsApp, accompagnées de message d’amour. Séance tenante, il voulut transférer les images dans son téléphone portable mais l’arrivée impromptue de son épouse l’en empêcha, tandis que celle-ci se mettait dans tous ses états. Furieux, l’époux intimera à F.D de rassembler ses affaires au lever du soleil et de quitter sa maison. Mais, le matin, de bonne heure, au lieu de quitter le domicile conjugal, F.D fit bouillir de l’eau qu’elle déversa sur son époux O.C, installé au balcon. Ebouillanté, le pauvre mari, poussant des cris d’orfraie, se précipita dehors à la recherche d’un taxi pour se rendre à l’hôpital, où il reçut les soins adéquats. Après avoir recouvré ses esprits, il décida de porter plainte contre sa femme pour » tentative d’homicide et de flagrant délit d’adultère « . La dame F.D sera ainsi arrêtée par la police et inculpée pour des faits de » coups et blessures volontaires aggravés » suivant l’article 207 alinéa 2 du Code Pénal.

A la barre, l’accusée F.D a fait son mea-culpa. Elle expliquera que son mari est revenu nuitamment à la maison. » Alors que je dormais, il a pris mon téléphone portable pour le fouiller. Il tomba sur ma photo où j’avais un pagne enroulé autour de mon torse. Je lui ai expliqué l’endroit où la photo a été prise dans notre maison. Il s’est mis à m’insulter, en me demandant de quitter la maison dans la matinée » a-t-elle expliqué. Ajoutant que » après avoir lavé mon enfant, j’ai décidé de prendre un bain avec de l’eau chaude puis l’idée m’est venue de la verser sur mon mari alors que je passais à côté de lui « .

A un juge qui lui demanda si son intention n’était pas de tuer son mari en l’ébouillantant, la dame répondra que » c’est le travail de Satan « . Revenant sur les circonstances de la prise des photos, l’accusée dira que c’est une de ses sœurs qui a pris la photo quand elle était venue passer la journée chez elle.

Pour la victime, c’est vers la matinée qu’il a vu la photo dans le téléphone de sa femme. Elle a même envoyé la photo à quelqu’un sur Watsapp. Un magistrat lui demandera si sa femme était nue sur la photo. Il répondra que » son épouse n’était pas nue sur la photo « . Cette version, différente de la première donnée par le mari, est de nature à accréditer les dires de la dame F.D, selon lesquels, son époux cherchait un prétexte pour la répudier.

Dans son réquisitoire, le parquet a seulement retenu les griefs de « coups et blessures volontaires aggravés « . Car, dit-il, le ministère public a reconnu ne pas avoir la conviction totale que l’accusée avait l’intention de donner la mort à la partie civile qu’est son mari. » Je ne m’oppose pas qu’on lui accorde des circonstances atténuantes « , a-t-il expliqué à la Cour.

La défense plaidera en ces termes » Quoi qu’on dise sur les circonstances de l’acte, » nous sommes aujourd’hui devant un fait regrettable. Indépendamment du lien de mariage, les personnes présentes ici sont des parents, l’accusée étant la cousine de la victime « , a dit l’avocat. Et de soutenir que les faits n’ont as été prémédités par l’accusée. » Tenez compte de l’aspect social dans ce dossier « , a plaidé la défense en substance. Avant d’ajouter que le mari se faisait accompagner de ses enfants lors de ses visites à son épouse en prison.

La Cour, dans sa sagacité, a condamné F.D à 18 mois de prison pour les faits à elle reprochés. Cette affaire, jugée par la Cour, prouve, en tout cas que les hommes aussi sont souvent victimes de la violence faite par les femmes dans les couples.

Oumar BARRY

Source: l’Indépendant
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