Plus de 60 coups de feu ont retenti, lundi dernier, à la Faculté de droit public (FDPU) de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB). Heureusement, il n’y a pas eu de perte en vie humaine. Mais on dénombre des blessés et des dégâts matériels chez le personnel enseignant avec des véhicules endommagés (des vitres et des phares brisés par des tirs à balles réelles). Une moto «Djakarta» aussi a été volée au cours de l’incident.
Selon les explications du secrétaire principal de la FDPU, Mamadou Fomba, les échanges de tirs provenaient de groupuscules d’étudiants à la conquête de leadership au sein de la Faculté. Les affrontements opposaient probablement le camp du secrétaire général du comité local de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) de la FDPU, Yacouba Traoré, à celui du président de la commission de contrôle, Sékou Kèmènani. Il s’agit d’une «guerre» de positionnement en vue de la prochaine élection du bureau de l’AEEM.
Le secrétaire principal a ensuite précisé que les éléments du commissariat du 1er arrondissement et du Camp I sont intervenus pour faire régner le calme et la quiétude. Ils se sont imprégnés des circonstances des affrontements et ouvert aussitôt les enquêtes.
Les noms des deux leaders estudiantins (Yacouba Traoré et Sékou Kèmènani) ont été fournis aux forces de l’ordre, car ceux-ci sont mieux placés pour communiquer le nom des délinquants aux éléments du 1er arrondissement et du Camp I afin de faciliter les enquêtes.
Par ailleurs, un étudiant a été identifié avec une arme à feu en main. Le décanat a fourni des images aux éléments des forces de sécurité dépêchés sur les lieux. Le secrétaire principal de la FDPU révélera que les forces de l’ordre ont ramassé un pistolet sur place. Mamadou Fomba assure que le décanat suivra les enquêtes avec toute l’attention requise. Et des poursuites judiciaires seront engagées contre ceux qui seront identifiés comme les auteurs des incidents. Les examens au niveau de la Faculté ont pris fin, hier, vers 14 heures sous la surveillance des éléments du 1er arrondissement.
Rappelons que ces affrontements entre étudiants sont intervenus moins de 72 heures après la rencontre, vendredi dernier à la Primature, du Premier ministre de la Transition, Moctar Ouane, avec les acteurs de l’école sur les recommandations du Forum national sur la violence en milieu universitaire et son plan d’actions.
La violence dans l’espace scolaire ou universitaire est un serpent de mer dans notre pays. Elle a été décriée sur tous les tons. Malheureusement, les brutes continuent de faire régner la terreur dans nos établissements scolaires et autres universités.