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Nomination des nouveaux gouverneurs : Les syndicats de la Plateforme d’action commune fustigent « l’approche corporatiste et clanique » !
Publié le jeudi 3 decembre 2020  |  Le Pays
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© aBamako.com par A S
Marche du syndicat libre des travailleurs du ministère de l’Administration territoriale des administrateurs civils
Bamako, le 15 octobre 2020 Le syndicat libre des travailleurs du ministère de l’Administration territoriale es administrateurs civils ont manifesté de la place de l`indépendance à la primature
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Lors du conseil des Ministres du mercredi 25 novembre dernier, 20 nouveaux gouverneurs dont 13 officiers des forces de défense et de sécurité ont été nommés par les autorités transitoires. Contraire à certains textes, cette nomination vient ainsi d’inciter les syndicalistes à attirer l’attention du public, dénonçant des violations en la matière.

« Les syndicats de la Plateforme notent que sur les 20 gouverneurs nommés, 13 sont des officiers de forces armées et de sécurité, 6 seulement sont du corps des Administrateurs civils », indique le communiqué de la plateforme d’action commune. « Les syndicats prennent acte de ces nominations qui violent allègrement les acquis obtenus lors des négociations en date de 2018 et 2019 avec le gouvernement pour des nominations des administrateurs civils aux postes de gouverneurs », ajoute-t-on.

Via lesquelles négociations, rappellent les syndicalistes, le gouvernement du Mali s’était pourtant engagé à nommer « prioritairement » les administrateurs civils auxdits postes de gouverneur. Ce non seulement pour un souci de professionnalisation, mais aussi pour assurer une fin de carrière à des agents qui ont dédié et passé le clair de leurs temps à servir la Nation (le Mali).En cette période de mouvement de grève des administrateurs civils, « le gouvernement continue à multiplier ses actions de mépris et de provocation en remettant en cause un point fondamental des aspirations, ainsi que des doléances syndicales sur le plan de carrière des administrateurs civils »,sont-ils convaincus. sConfrontés à cette situation, les syndicalistes énoncent avoir constaté une correspondance de « panique » émanant du département de tutelle (ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation) en date du 24 novembre dernier. Laquelle avisait les représentants de l’Etat et les membres des forces armées et de sécurité à rejoindre leurs postes sous peine de sanction.

Cette correspondance, disent-ils haut et fort, « en plus de son caractère fébrile, est une tentative déséquilibrée de division et de manipulation des militants appelés à servir ensemble dans la fraternité, la loyauté, et dans le respect mutuel ».Loin d’être avis de ces nominations, les syndicalistes ont dit haut ce que beaucoup disent bas : « Nous rappelons que cette approche clanique et corporatiste du ministre est dangereuse pour l’unité et l’esprit d’équipe qui ont toujours prévalu entre travailleurs du département ministériel de l’Administration territoriale quel que soit le corps d’origine ». Cela n’étant pas suffisant, le ministre a également eu droit à ce message syndical : « Les syndicats sont plus que jamais convaincus qu’ils ont en face un partenaire méprisant et provocateur qui, au lieu de faire face aux vrais défis, s’adonne à des pratiques qui révèlent de la malice et de l’incohérence ».

En cette circonstance de désolation, les membres de la corporation syndicale ont tiré l’attention du peuple. « Par ailleurs, les syndicats de la Plateforme attirent l’attention de l’opinion publique que ces nominations battent en brèche l’alibi sécuritaire et dévoilent les vraies intentions des autorités de la transition à travers la nomination des civils dans les régions où il y a plus d’insécurité : Bandiagara, Douentza et Ménaka, mettant les généraux dans les circonscriptions les moins en proie à ce problème telles que Bougouni et Koutiala », ont-ils dénoncé, montrant combien ces civils sont exposés à des dangers.

En dépit des désaccords, ils invitent le gouvernement à plus de responsabilité dans la gestion des revendications « légitimes » des travailleurs, plutôt qu’à « s’engouffrer dans des pratiques qui ne feront qu’enliser le dialogue ».

Mamadou Diarra
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