Courtisée et adulée, la nouvelle Première Dame est très attendue pour accompagner son époux dans le redressement du pays. Quelles peuvent donc être les recettes de Mme Kéïta Aminata Maïga pour satisfaire la demande sociale ?
En Afrique, le rôle des Premières Dames est souvent ambigu, car elles sont au début et à la fin de la gestion du pouvoir.
Au Mali, les épouses de chefs d’Etat qui se sont succédées, ont marqué la vie publique d’une ou d’une autre manière. Si la femme du premier président, Modibo Kéïta, Kéïta Mariam Traoré était très effacée à cause du contexte du moment, l’épouse de Moussa Traoré, quant à elle, a joué à tort ou à raison un rôle dans la gestion du pouvoir. Traoré Mariam Sissoko a eu même maille à partir avec certains ministres et autres fonctionnaires à qui elle imposait sa volonté.
De son côté, Adam Ba Konaré a eu une idée originale en créant la Fondation Partage afin de mettre en pratique ses ambitions, aux cotés de son époux qui venait ainsi de prendre les rênes d’un pays sur la voie de la démocratie. Ainsi, nombreux étaient nos compatriotes qui ont su apprécier le dynamisme de la bonne Dame qui était très active dans plusieurs domaines. Mais, d’aucuns lui prêtaient l’intention d’avoir travaillé en solitaire.
Att au pouvoir, sa femme Touré Lobbo Traoré, par le biais de la Fondation pour l’enfance, s’est investie dans les activités sociales sur l’ensemble du territoire. Mais, elle a été aussi accusée, à tord ou à raison, de faire des affaires avec certains opérateurs économiques.
A la faveur de la transition que son époux, Dioncounda Traoré, a dirigé le pays, Traoré Mintou Doucouré n’a pas eu le temps de créer une Fondation, mais a mené en un laps de temps de nombreuses activités en faveur des couches défavorisées. A son actif, la visite de la compagne du président Français qui a effectué une visite humanitaire à Gao. Hormis ces actions, la Première Dame de la transition n’a pas trop brillé et certains observateurs estiment qu’elle n’a fait que voyager avec ses amies et proches, pour rien.
A l’heure du bilan, on se demande quel héritage va laisser au peuple malien par Keïta Aminata Maïga, l’épouse d’Ibk ?
La nouvelle Première Dame n’aurait pas la même faveur que ses devancières, en raison du contexte social du Mali post-crise. Néanmoins, on se demande si elle va continuer à évoluer avec son Ong «Agir» très active dans le domaine de l’environnement et du développement durable, comme au fort moment du règne de son mari à la Primature.
En tout cas, les tâches qui l’attendent sont immenses et exigent d’elle une approche plus originale afin de combler le vide laissé par l’intérim. Mais à présent, Keïta Ami Maïga doit faire attention aux courtisans qui se bousculent à sa porte, car c’est là où tout commence.
Aussi, reste maintenant à elle de se positionner pour jouer sa partition dans le cercle restreint de Premières Dames.
En tout état de cause, les Maliens ont un regard sur elle et elle sera jugée à travers les actes qu’elle aura à poser.