La violence faite aux hommes demeure encore un tabou dans notre société. Pourtant le constat démontre qu’ils sont nombreux les hommes à être violenter par leur femme.
Dans une société phallocratique, il est difficile pour ces hommes battus de crier leur peine à la face du monde. L’Homme battu reste encore un tabou dans notre pays. Pourtant de nombreux hommes sont victimes de violences conjugales, d’agressions physiques, verbales et psychologiques pénétrées par leur femme. Moussa subi depuis des années les coups et les insultes de sa femme. Lui comme des milliers d’autres hommes, sont victimes de violences conjugales et souffrent dans le silence. Bien que ces agressions soient tues à cause de la pesanteur socioculturelle, des ONG reçoivent la visite de nombreux hommes violentés dans leur foyer. Ces violences envers les hommes sont mal connues et on les pense rares dans nos contrées. « Ma femme m’a enfermé dans notre chambre à coucher, elle m’a battu jusqu’à ce que j’ai le bras de bulle infernale, j’étais été coupé de toute vie sociale, de tout avis extérieur. Entouré uniquement de ma belle-mère et des amies de ma femme. », nous a indiqué Matthieu, qui a commencé a être dénigré, insulté et frappé par sa femme. « J’ai pris des claques, des coups de poing, des coups de pied dans les testicules, elle m’a même frappé avec le pistolet d’arrosage. Elle m’a aussi envoyé des chaises à la figure, j’ai encore des cicatrices aujourd’hui. Elle a profité de ma fragilité : je me taisais car je l’aimais. Son but, c’était de me faire craquer. Je ne l’ai pas frappée mais ce n’était pas loin car elle voulait vraiment me pousser à bout. »Après la naissance de leur deuxième enfant, la situation a encore empiré.« Elle me jette des cailloux ». « Elle s’enfermait à clé avec la petite après m’avoir tapé. Quand c’est devenu trop insupportable, j’ai quitté le domicile conjugal et contacté un avocat. Il m’a dit de ne pas charger la mère et de faire profil bas devant le juge pour ne pas l’« énerver ». Quand on est un homme, il faut tout justifier, on a l’impression d’être toujours le méchant. « Si j’avais été handicapé à vie, le juge en aurait peut-être tenu compte. »
Et aujourd’hui encore, ça continue. « A chaque fois que je viens chercher les enfants, c’est l’escalade de la violence, elle me jette des cailloux, elle essaie de les monter contre moi. C’est difficile pour moi de réaliser qu’une femme qui m’a aimé, qui a voulu avoir deux enfants avec moi, ait pu se comporter comme ça », a-t-il conclu.