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Le Mali accouche avec peine d’un organe législatif de transition
Publié le vendredi 4 decembre 2020  |  AFP
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Mamadou Hawa GASSAMA.
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Les autorités maliennes dominées par les militaires ont communiqué jeudi la composition du futur organe législatif de la transition censée ramener les civils au pouvoir, mettant fin avec peine à une attente qui ajoutait à une impatience grandissante contre le nouveau régime.

Après la désignation d’un président, d’un Premier ministre et d’un gouvernement de transition entre fin septembre et début octobre, il restait aux autorités mises en place après le putsch du 18 août à créer le troisième organe, législatif, de cette période supposée transitoire.Les conditions de nomination des membres de cet organe, qui ont fait la part belle aux militaires, puis le temps mis à les choisir ont alimenté une grogne de plus en plus manifeste contre les autorités, dissipant progressivement l’a priori initialement favorable aux putschistes.

La composition de cet organe et le refus de certaines forces d’y participer semblent avoir considérablement compliqué la tâche des autorités.La liste des 121 membres de ce Conseil national de transition, fixée par décret présidentiel, a fini par être lue jeudi soir à la télévision nationale.Le Conseil national de transition se réunira samedi en séance inaugurale, a dit la télévision nationale. Il élira son président, qui sera choisi parmi les candidats parrainés par au moins 40 membres, disposition elle aussi favorable aux militaires qui s’étaient arrogé par avance 22 sièges sur 121.

Cette répartition, pourtant attendue, avait heurté, tout comme la haute main accordée sur le choix des membres à celui qui demeure l’homme fort du pouvoir, le colonel Assimi Goïta, parmi les leaders du putsch et aujourd’hui vice-président.C’est lui qui devait recevoir les candidatures et arrêter la liste des membres du Conseil, ensuite publiée par un décret du président de transition, Bah Ndaw, lui-même un ancien officier sorti de sa retraite.Les colonels se sont engagés à rendre le pouvoir à des civils élus au bout de 18 mois.
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