Le Comité de Plaidoyer et de Suivi des Réformes Électorales (CPSRE), en collaboration avec son partenaire, l’Institut néerlandais pour la Démocratie multipartite (NIMD), organise depuis, hier, jeudi 3 décembre 2020, à l’hôtel Radisson Blu de Bamako, un atelier de haut niveau pour l’élaboration d’une ébauche de plan de mise en œuvre des reformes électorales. L’objectif général de cet atelier de trois jours est de consolider l’argumentaire sur la nécessité et la faisabilité des réformes électorales demandées par les acteurs politiques et la Société civile, dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route de la transition.
La cérémonie d’ouverture de cet atelier était présidée par Mme GAKOU Salamata FOFANA, Présidente du Comité de Plaidoyer et de Suivi des Réformes Electorales (CPSRE), en présence de Mirjam Tjassing, Représentante régionale Sahel de l’Institut néerlandais pour la Démocratie multipartite (NIMD), du Directeur général aux élections (DGE), Général Siaka Sangaré, du Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Amadou Bah, des responsables politiques comme Moussa Mara, Djiguiba Keïta alias PPR, Oumar Ibrahim Touré, Assétou Sangaré et bien d’autres. Selon Mme GAKOU Salamata FOFANA, Présidente du Comité de Plaidoyer et de Suivi des Réformes Electorales (CPSRE), cet atelier de haut niveau a pour objectif général de consolider l’argumentaire sur la nécessité et la faisabilité des réformes électorales demandées par les acteurs politiques et la Société civile, dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route de la transition. Et de manière plus spécifique, dit-elle, il s’agira, au cours de ces trois jours d’atelier, d’amener les participants à convenir du mode opératoire du processus de l’élaboration d’un projet de plan d’accompagnement des réformes électorales en procédant à la description détaillée des problématiques qui constituent le fondement des demandes de réformes électorales ; à la formulation des changements souhaités au terme du processus de réformes ; à l’identification des conditions nécessaires pour lesdits changements ; à la détermination des modalités, de la démarche et de l’agencement des jalons contribuant à contenir le processus dans les délais impartis. « Durant trois jours, nous aurons l’immense opportunité de mutualiser nos intelligences au bénéfice d’une réforme électorale SMART garantissant des élections libres, justes et transparentes pour un Mali apaisé et en phase avec lui-même », a-t-elle conclu. Quant à la Représentante régionale Sahel de l’Institut néerlandais pour la Démocratie multipartite (NIMD), Mirjam Tjassing, les Maliens voient la transition avant tout comme une opportunité pour enfin mettre en œuvre des réformes essentielles, parmi lesquelles les réformes électorales ont une place principale. « Alors, la transition est une opportunité à ne pas rater. Se retrouver là où nous sommes aujourd’hui après une même rupture en 2012, nous apprend que le Mali ne peut pas se passer de reformes avant le retour à l’ordre constitutionnel. La Feuille de Route de la Transition est le reflet de cette leçon apprise. Les réformes électorales y ont une place importante », a-t-elle dit. Pour sa part, le vice-président du Comité de Plaidoyer et de Suivi des Réformes Electorales (CPSRE), Ibrahima Sylla, a fait savoir que les réformes électorales sont possibles, pourvu qu’on accepte d’en parler. « Ce qui est préconisé pour cet atelier, c’est de faire l’état des lieux, s’accorder sur les problèmes en matière d’élection au Mali, définir ensemble les changements souhaités, déterminer les conditions nécessaires à ces changements, proposer d’éléments de stratégie favorisant la réussite de ces changements », a-t-il dit. Dans son exposé, le DGE, Siaka Sangaré, a fait savoir que les élections sont les passages obligés de la démocratie. Selon lui, une vingtaine d’élections s’est tenue sur le continent africain en 2018, dont 7 dans l’espace CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). A ses dires, les taux de participation des Maliens aux élections sont faibles. Il a mis l’accent sur l’organe unique de gestion des élections qui a été expérimenté par le Mali en 1997 avec la CENI. Par ailleurs, il dira que le Mali est confronté à des crises syndicales et à des problèmes économiques.