Après un premier report, faisant suite à la présence d’un foyer de contamination à la présidence de la République, le Conseil supérieur de la Défense nationale s’est finalement réuni ce mardi à Koulouba. Il a annoncé plusieurs mesures en cinq points pour stopper la propagation du Coronavirus au Mali. Le taux frôle les 5 000 cas à ce jour.
C’est dans l’après-midi du mardi que le Conseil supérieur de la Défense nationale (CSDN) s’est réuni sous la présidence du président de la Transition Bah N’Daw sur l’évolution de la situation du Covid-19 au Mali.
Dans son communiqué officiel aucune des mesures jugée “controversées” par la population n’y figure, telle qu’il avait été mentionné dans le projet de discours du Président de la Transition postée sur la page de la présidence la veille et qui devrait faire l’objet d’une annonce officielle au journal de 20h. Il s’agit entre autres de la fermeture des établissements d’enseignement primaire, secondaire, et supérieur, public ou privé, pour un délai de 28 jours. Idem aussi pour les lieux de plaisir, de sport, les bars et restaurants pour cette durée et l’instauration du couvre-feu établi pendant la même durée de 21h à 5h du matin.
Le conseil de sécurité élargi, sans donner d’explication sur le contenu de l’adresse du président annulé puis retiré sur la page de la présidence, s’est engagé à rompre la chaine de contamination à travers cinq grandes mesures.
La première porte sur le renforcement de l’application des mesures de prévention aussi bien dans les espaces publics et les lieux de regroupement. Le conseil a décidé de mettre en avant le lavage des mains au savon ou l’utilisation du gel hydro alcoolique, le port obligatoire de masque, le respect de la distanciation physique et l’encouragement de la rotation des équipes de travail des services, du télétravail…
Le renforcement de la surveillance épidémiologique par le dépistage de masse dans les lieux de regroupement est la deuxième mesure annoncée par le Conseil de Défense qui a vu la participation du vice-président, Colonel Assimi Goïta et les membres du gouvernement.
Un contrôle qui sera renforcé, indique le document, par l’identification, le dépistage systématique et le suivi de toutes les personnes-contact. Aussi, par le dépistage des voyageurs entrant au Mali sans certificat de PCR Covid-19 négatif par des tests rapides validés par l’Institut national de santé publique (INSP) au niveau des cordons sanitaires des frontières terrestres.
Avec plus de 4800 cas positifs et plus de 1500 personnes-contact à ce jour, le CSDN est résolu à renforcer la communication et la mobilisation sociale face à la seconde vague de la pandémie de Covid-19 au Mali à travers des actions de sensibilisation. La mesure va de même renforcer la communication pour le changement de comportement à l’égard des personnes atteintes de la Covid-19 suivies à domicile et de leurs familles, selon le conseil.
D’autres points soumis à l’examen du Conseil supérieur de la Défense nationale (CSDN) étaient la disponibilité des ressources humaines, des intrants des tests de diagnostic de laboratoire et des consommables nécessaires pour les tests. Il a décidé de renforcer ces points précis tout comme le financement des activités de prévention et de riposte.
Lesdites mesures feront l’objet d’une évaluation périodique pour permettre leur adaptation à l’évolution de la situation, promet le conseil exhortant les populations à s’impliquer davantage aux côtés des autorités pour faire face à cette deuxième vague.