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Eventuelle négociation avec les terroristes : De quoi la France a-t-elle peur ?
Publié le dimanche 6 decembre 2020  |  Le Point
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© aBamako.com par AS
La ministre Florence Parly reçue en audience à Koulouba
Bamako, le 02 novembre 2020. En visite à Bamako dans le cadre d`une tournée au Sahel, la ministre française des Armées, Florence Parly, a été reçue en audience à Koulouba par le président Bah N`Daw.
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Pourquoi la France veut se noyer et le faire avec certaines de ses anciennes colonies comme le Mali et le Burkina Faso ? Une réflexion à laquelle il faut que les Africains et les Africanistes se penchent de façon plus approfondie afin de voir le fond.

De façon énergique et a maintes reprises, les Autorités françaises, à travers des communiqués de presse laconiques ou des stratégies déguisées, tentent de démontrer leur position concernant toute éventuelle négociation avec les terroristes. Pourtant, à maintes reprises, des preuves accablent la même France sur son éventuelle implication dans le réarmement et le financement occulte des terroristes opérant dans le Sahel et en Afrique Centrale.
Avec la libération des quatre otages dont le Chef de file de l’opposition malienne, des sources officieuses indiquent que c’est la France, à travers ses Autorités, qui est monté au créneau pour mettre la pression sur les nouvelles Autorités maliennes afin d’accepter toutes les revendications des terroristes. Cette ruse du diable se caricature comme suit : « refuser l’amitié devant les gens et traiter discrètement avec l’ennemi qui en réalité n’est que l’ami ».
Kadhafi est traité de la sorte alors que les Autorités françaises partaient discrètement chez lui notamment et rentrent avec des valises pleines de Billets de Banque. «Avec les terroristes, on ne discute pas», déclare Emmanuel Macaron. Le Chef de l’État français a accordé un entretien à Jeune Afrique. Dans son interview, il y évoque plusieurs sujets sensibles. «Il faut inscrire dans la feuille de route claire que sont les Accords d’Alger», a souligné Emmanuel Macron en référence aux Accords de paix conclus en 2015 entre le Pouvoir central de Bamako et les ex-groupes armés issus de la rébellion touarègue. «Ceux-ci prévoient un dialogue avec différents groupes politiques et autonomistes. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut dialoguer avec des groupes terroristes, qui continuent à tuer des civils et des soldats, y compris nos soldats», a-t-il ajouté. «Je constate simplement que les Autorités de transition ont réitéré leur volonté de lutter avec efficacité contre le terrorisme», a préféré relever Emmanuel Macron.
Pourtant le Premier Ministre malien de la transition, Moctar Ouane, a souligné, lors de la visite du Chef de la Diplomatie française, Jean Yves Le Drian, le 26 octobre, à Bamako, que le «dialogue national inclusif», à l’issue des vastes concertations du pays tenue fin 2019, avait «très clairement indiqué la nécessité d’une offre de dialogue avec les groupes armés» djihadistes.
Le Président français a, par ailleurs, indiqué qu’il y aurait «dans les prochains mois des décisions à prendre pour faire évoluer Barkhane», la force française de plus de 5000 Hommes présente au Sahel. Une décision était jusqu’ici attendue d’ici à la fin de l’année. Barkhane doit se «recentrer vraiment sur nos ennemis, l’EIGS et les groupes strictement terroristes», a souligné le Chef d’État français en référence à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) qui s’inscrit dans la nébuleuse de l’EI et que Paris et ses Alliés du Sahel avaient déjà désigné comme cible principale au Sommet de Pau.
Après la France, c’est le Burkina Faso qui se désolidarise de toute idée de négociation avec les terroristes. Une négociation envisagée par le Mali. Selon le Président Roch Marc Kabore, cela ne fait pas partie de la bravoure du Peuple burkinabè dans l’Histoire légendaire de son pays. Pourtant, selon certaines sources, le Burkina Faso à son tour est en train de négocier discrètement avec les mêmes terroristes. Donc, le Président burkinabé est en train seulement de faire plaisir à son maitre, la France. Surtout qu’il était en pleine campagnes électorale pour un second mandat. Soit il fait ce qu’on lui dicte ou il quittera le Pouvoir très prochainement.

Les terroristes répondent à Macaron et ses valets
Les groupes terroristes sont bien organisés et structurés. Raison pour laquelle lorsqu’un de leur Chef meurt, systématiquement il a son remplaçant quelque part qui assurera la relève. Comme les autres sont montés au créneau pour vouloir les mettre à terre, de leur côté, ils répondent sans calcul ni peur. Le nouveau Chef des djihadistes au Sahel est plus que déterminé à faire avaler aux Occidentaux et leurs acolytes les propos. Le groupe a présenté dans une vidéo le nouvel émir d’AQMI qui succède à Droukdel. Dans une vidéo AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique) annonce et présente le successeur d’Abdel Malek Droukdel qui est Abou Oubaïda Youssef Al Anabi. Dans la même vidéo, il montre le corps déchiqueté de l’ex émir Abdel Malek Droukdel tué le 3 juin 2020 à Talhandak, à 80 kilomètres de Tessalit, au Nord du Mali, lors d’une opération héliportée de l’Armée française, lancée à partir de croisements de renseignements français et américains.

La crainte de la France
C’est pour éviter d’être découverte dans son double jeu que la France ne veut pas les pays du Sahel, en particulier le Mali négocie avec les groupes terroristes. Une fois les négociations ouvertes, les problèmes seront débattus, les causes seront connues et les agendas cachés seront découverts. D’ailleurs, dans ce même sens, beaucoup d’Analystes militaires expliquent que le retard dans la mise en œuvre effective de l’Accord pour la paix et la réconciliation est dû au fait que la France a le même calcul, c’est à son agenda caché qu’elle met petit à petit et discrètement en œuvrer. « Toutes les troupes de vaches volées au Nord et au Centre sont embarqués dans des avions cargos, destination la France pour être servies dans les Restaurants français pendant que les Maliens meurent de faim et on les jette quelques kilogrammes de maïs et de petit mil », s’indigne un Retraité du Nord. Ne dit-on pas couramment que l’ami de mon ami est mon ami ?
B.M
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