Au Mali, le week-end a été marqué par une nouvelle attaque dans le centre du pays. Trois personnes ont été tuées ce dimanche à Goma Coura, dans le cercle de Niono.
Plusieurs élus locaux donnent un bilan de trois personnes tuées. Les chiffres divergent en revanche sur le nombre de blessés - entre deux et six - et l’on parle également d’un disparu. L’armée malienne n’a pas été en mesure de confirmer de bilan.
Le schéma est désormais classique : des paysans de Goma Coura se rendaient aux champs pour les récoltes lorsque des hommes armés, à bord de deux pickups et de plusieurs motos, les ont attaqués. Goma Coura se trouve à une vingtaine de kilomètres de Farabougou, dans le cercle de Niono, un cercle qui vit sous l’emprise de combattants jihadistes qui empêchent les habitants de circuler librement depuis plus de deux mois maintenant.
Un élu local explique que des chasseurs traditionnels dozos escortaient les paysans qui se sont fait attaquer ce dimanche, et déplore que l’armée « ne joue pas son rôle » de protection des populations. Un autre ajoute que la présence des chasseurs, eux-mêmes accusés d’exactions contre les Peuls, est perçue comme une provocation par les jihadistes, ce qui augmente le risque d’attaque.
Nouvelle tentative de médiation
Pour parvenir à apaiser la situation, des discussions sont en cours. Depuis samedi, une nouvelle tentative de médiation a commencé, menée par le Haut Conseil islamique et des notables de la zone, conformément aux recommandations du forum gouvernemental qui s’était tenu à Niono, le mois dernier. Une médiation directe auprès des chasseurs dozos, des combattants jihadistes, et des groupes d’auto-défense peuls. Objectif, selon l’un des membres de cette médiation : « faciliter la libre-circulation des personnes » et mettre un terme à ce cycle de violences.