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Appel d’offre des 4 locomotives : Le contrat d’acquisition purement et simplement annulé
Publié le mardi 8 decembre 2020  |  le Temoin
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© aBamako.com par Androuicha
Départ du train voyageur Dakar Bamako marquant la reprise du trafic ferroviaire au Mali
Bamako, le 12 février 2018. Avec le ministre des Transports et du Désenclavement à bord, le train voyageur Dakar Bamako s`est ébranlé de la gare ferroviaire pour Kayes marquant ainsi la reprise officielle du trafic ferroviaire au Mali.
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Lancé en 2019 dans le cadre du plan d’urgence du président IBK, le contrat d’acquisition des quatre locomotives a été purement et simplement annulé. C’est du moins l’information qui remonte de nos sources au ministère en charge des Infrastructures et des Transports, qui en a décidé après le rapport de la mission d’experts dépêchée par le nouveau ministre Makan Fily Dabo. Ladite mission, qui a séjourné en novembre 2020 aux USA, devrait inspecter les caractéristiques techniques des quatre locomotives reconditionnées et vérifier la conformité des marchandises aux normes prescrites dans le contrat, à savoir : s’assurer que les locomotives diesels électrique reconditionnées de ligne étaient de type CoCo pour voie (métrique écartement 1000 mm) d’une puissance nominale requise de 2500 CV à 900 tr/mn et une charge à l’essieu de 17 tonnes. Muette sur ses conclusions, depuis son arrivée, la mission, à en croire nos confidences, est sortie de sa torpeur en fournissant dans un rapport l’objet de son déplacement. Et il semble, selon ledit rapport, que l’entreprise bénéficiaire du marché d’acquisition des locomotives n’a pu en montrer aucune à la partie malienne qui répondent pas aux conditions requises et exigées dans le dossier de l’appel d’offres. Conséquence, le ministre est dans une position irréversible de casser le contrat en question, qui du reste n’était que provisoire. Et si le département s’apprête à annuler le contrat qui le lie à Saretem, il reste muet sur l’éventualité d’un nouvel appel d’offre pas plus que sur sa volonté de situer les responsables de cette mascarade. Comme quoi, le redémarrage du transrail, présenté comme une urgence par le régime d’IBK et attendu par des milliers d’usagers, va devoir attendre.
En attendant l’officialisation, qui devrait tomber en début de cette semaine, des voix, notamment les syndicats de Transrail, commencent à d’élever pour exiger l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités dans cette affaire. Et pour qui connaît les conditions auxquels le soumissionnaire devrait satisfaire pour pouvoir bénéficier dudit marché, cette enquête est plus que nécessaire.

En effet, selon les termes de l’appel d’offres, le soumissionnaire, devrait pour bénéficier le marché, fournir la preuve d’avoir exécuté au moins deux marchés similaires pendant les dix dernières années et apporter la preuve que les types de locomotives proposées ont été déjà éprouvées dans au moins trois pays autres que celui du fabricant, dont deux ayant des conditions de services climatiques similaires à celles du Mali. Ce n’est pas tout. Le soumissionnaire devrait également apporter la preuve qu’il dispose de moyens techniques nécessaires, directement ou par l’intermédiaire d’un représentant implanté au Mali, pour assurer entre autres l’assistance technique à la mise en service des locomotives, la formation du personnel de conduite et de maintenance desdits appareils pour afficher un taux de disponibilité de 90%. Enfin, le soumissionnaire, pour bénéficier du marché, avait en outre l’obligation de fournir la liste du personnel et la preuve de sa qualification pour assurer le service d’assistance et démontrer que le matériel a fonctionné de manière satisfaisante pendant 15 ans. Et, selon des sources concordantes, la société Saretem ne respecte aucune de ses obligations. D’où la nécessité de situer les responsabilités.

Amidou KEITA
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