L’ancien patron franco-ivoirien de Credit Suisse intègre le Conseil pour un capitalisme inclusif, initié par le pape François, qui réunit une vingtaine de dirigeants mondiaux d’entreprises.
Mettre en avant la dimension morale de la vie économique pour favoriser « un développement humain intégral », tel était le vœu du souverain pontife lorsqu’il a lancé les premières consultations, fin 2019, avec une organisation américaine qui plaide pour une vision vertueuse de l’économie de marché, le Conseil pour un capitalisme inclusif.
Ce dernier annonce, ce 8 décembre, le lancement officiel d’un partenariat avec le Vatican. Concrètement, un groupe d’investisseurs et de chefs de grands groupes mondiaux, appelés « gardiens », s’engage à « réformer le capitalisme (…) pour le bien de l’humanité » et à promouvoir la dynamique auprès du secteur privé pour que capitalisme rime davantage avec justice, inclusion et développement durable.
Ces dirigeants, qui représentent plus de 10 500 milliards de dollars d’actifs sous gestion, doivent se réunir chaque année avec le pape François et le cardinal ghanéen Peter Turkson – l’un des deux cardinaux africains pressentis en 2013 pour succéder à Benoît XVI et devenir ainsi le premier « pape noir » de l’histoire – pour faire le point sur leurs actions visant à faire progresser le capitalisme inclusif.
Finance « désintéressée »
Parmi eux, l’ancien directeur général de Credit Suisse, Tidjane Thiam, dont les derniers choix dans la sphère économique témoignent d’une volonté pour celui que d’aucuns qualifient de « prodige de la finance » de partager son expérience au service du continent.
Depuis son départ de la deuxième plus grande banque helvète, le dirigeant a ainsi intégré la task force de l’Union africaine – aux côtés de Ngozi Okonjo-Iweala, Trevor Manuel et Donald Kaberuka -, chargée de trouver une solution coordonnée et continentale à la crise sanitaire.... suite de l'article sur Jeune Afrique