Un braquage de plus, un braquage de trop ! Lundi, en plein jour, un motocycliste ou automobiliste suivant les versions, sous la menace d’une arme à feu, est délesté d’un pactole de 11 millions de F CFA au Grand marché de Bamako. La victime venait d’effectuer un retrait dans une banque de la place. Visiblement bien renseignés, les malfrats se sont lancés à sa poursuite, sans éveiller de sa part un brin de soupçon. Le scénario est connu, rôdé. Une question taraude les esprits. Quelle mouche a-t-il piqué la victime pour daigner conduire une moto après un retrait de 11 millions à la banque ? Ce coup en rappelle un autre.
A un cheveu du Maouloud, un autre braquage avait été des plus simples, mais assez audacieux. Une balle logée dans la cuisse et des tirs de sommation affolant les témoins qui s’étaient enfuis en hurlant et en ameutant la rue. Deux jeunes hommes s’émerveillaient à la pensée qu’un homme qui venait de retirer dans une banque de la place la rondelle somme de 10 millions de F CFA enfourchât une moto. Ce pactole valait bien qu’on se dérangeait. Subitement le plaisir et l’excitation qu’ils avaient trouvés ces derniers temps dans le vol des motos les paraissaient dignes d’un enfant. A hauteur du Centre Aoua Keïta, sur le boulevard de l’indépendance, un des bandits assis derrière le conducteur de la moto ouvrait lundi le feu sur le motocycliste. Atteint à la cuisse, il aurait émis des cris de douleur avant de glisser brusquement sur le bitume, selon un témoin. Les larrons, visiblement calmes et absolument maîtres de leurs nerfs, procédaient à une fouille corporelle de la victime et s’accaparaient billets de banque.