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Présidence du CNT : ce qui explique le plébiscite de Malick Diaw
Publié le jeudi 10 decembre 2020  |  zireinfo
Cérémonie
© aBamako.com par DR
Cérémonie de mise en place du Conseil National de la Transition (CNT)
Bamako, le 05 décembre 2020. Le Conseil National de la Transition, l`organe législatif de la transition en cours au Mali a été officiellement mise en place au CICB à l`issue d`une cérémonie marquée par l`élection de son président en la personne du colonel Malick DIAW, le numéro 2 de l`ex CNSP.
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Sans surprise, le Colonel Malick Diaw, seul candidat, a été plébiscité le 5 décembre 2020 à la tête du Conseil National de la Transition (CNT) avec 111 voix et 07 bulletin nuls sur 118 votants. Voici les facteurs qui peuvent expliquer cette situation !

Certes, la candidature du numéro deux du Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP), le Colonel Malick Diaw, n’a surpris personne, son élection non plus, mais c’est la procédure qui suscite toujours les interrogations. Aussi, la seule surprise a été l’absence d’une autre candidature contre celle de Malick Diaw. Un complot du CNSP ou alors une fuite de responsabilité de la part des autres membres ?

Ce qui est sûr, c’est qu’il est trop tôt pour dire quoique ce soit avec certitude. Pour l’heure, les facteurs pouvant expliquer cette situation se résument à deux hypothèses.

Première hypothèse : ce plébiscite de Malick Diaw à la tête du CNT peut s’expliquer par les critères de choix des membres du Conseil qui n’ont jamais été rendus publics. A ce niveau, des entretiens pourraient être possibles entre les responsables du CNSP et des membres du CNT en amont avant la publication de la liste le 3 décembre 2020. Il serait aussi possible que le point d’accord soit : « On vous retient sur la liste, mais vous allez soutenir notre candidat.» Vrai ou faux ? Ce qui est sûr, c’est que sur les 118 membres présents à la cérémonie inaugurale, personne n’a daigné lever le petit doigt pour se porter candidat, il ne reste que pour la forme. Cela, malgré les inquiétudes des partis politiques et des organisations de la société civile sur la militarisation de la transition. Donc, il est difficile de justifier ce ralliement assez suspect.

Secondehypothèse : cette seconde possibilité qui semble être moins solide que la première, peut être relative à la fuite de responsabilité, la peur de s’assumer. Les anciens députés ne veulent pas certainement s’afficher pour une simple raison de ne pas devenir persona non grataauprès de l’opinion nationale qui pense toujours que c’est l’Assemblée nationale dissoute qui est à la base du coup d’Etat. Quant aux autres membres qui n’ont jamais siégé à l’Assemblée, ils ont peut-être peur de la charge qui en découle. Ça peut aussi être une question de reconnaissance ou de confiance aux militaires, comme la seule alternative pour la réussite de la transition synonyme du départ d’un Mali nouveau.

Qu’il s’agisse de la première ou de la seconde hypothèse, ce qui est évident, c’est que tous les observateurs avertis savent que pour que la transition aboutisse à des formes institutionnelles et constitutionnelles crédibles prenant en compte les aspirations actuelles et réelles du peuple, le CNT doit être un organe, pas forcément d’opposition, mais plutôt de critique et de proposition de pistes de solutions aux autorités exécutives. A ce niveau, le plus important serait de mettre en place des commissions dotées de compétences hétérogènes ou mixtes capables d’analyser sans complaisance les dossiers qui leur seront soumis par le gouvernement. Donc, ce serait dommage, voire irresponsable pour tous membres qui accepteront de se soumettre ou de se laisser à la solde des autorités exécutives pour quelque raison que ce soit.

Ousmane BALLO

Source : Ziré
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