Politique2e Conférence Active de Hera Foundation-DOKERA : Vers une adoption de la loi contre les VBG et une autonomisation active des femmes victimes de violences
La ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille BOUARE Bintou Founé SAMAKE a présidé la cérémonie douverture de 2e Conférence Active de Hera Foundation, sous le thème : << La lutte contre les violences basées sur le genre, facteur de développement durable >>. C’était hier jeudi 10 décembre 2020, dans la salle Fanta Damba du CICB, en présence du ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Mohamed Salia Touré ; de la Présidente de ladite Foundation, Me Tall Nadia Biouélé ; la représentante du Maire de la Commune III du District de Bamako ; la Directrice de la Division Droits des Femmes de la MINUSMA ; les représentants des organisations de la Société Civile.
Au cours de son intervention, la Président de HERA FOUNDATION, Me Tall Nadia Biouélé a rappelé qu’après la première la première édition, le combat continue et l’écho des plaidoiries sont entendu, et celui de l’avant-projet de loi, qui existe depuis 2017, est entamé. Et déjà, une réponse est en train d’être mise en oeuvre, dont la réforme du Code de procédure pénal de 2001 qui va aujourd’hui prévoir les infractions qui n’existaient pas auparavant, mais désormais, prévu par l’avant-projet de loi.
Selon elle, la Hera Foundation avance déjà à grands pas et vient d’être sur pied à travers celui de la lutte contre l’impunité des VBG, prévoyant des infractions telles que le harcèlement et certaines pratiques néfastes : « nous estimons que le Code pénal sera rapidement reformé et on pourra avoir des outils nécessaires pour la prise en charge judiciaire des cas de VBG ».
À l’en croire, l’autonomisation des femmes est un moteur de résilience des femmes qui les permet d’avoir la force et la détermination pour faire face à tous types de violences, ou pour les éviter. Elle est un fer de lance de la lutte contre les VBG, elle est une route indispensable pour atteindre les objectifs de lutte contre les VBG. Cependant, il y a beaucoup d’initiatives d’autonomisation des femmes, dont le FAFE, le projet SWEDD, entre autres.
Les premières bénéficiaires du Fonds de l’Entreprenariat Social (FESO) de HERA FOUNDATION AWARDS fonds d’appui à l’Autonomisation ont reçu leur première dotation. Elles aident des personnes qui ont été assistées par HERA FOUNDATION, et qui ont reçu toutes sortes de violences : physiques, psychologiques et même économiques. « Nous les aidons à se réinsérer dans la société et à avoir des activités génératrices de revenus qui vont leur donner un certain pouvoir économique pour faire face aux éventuelles branches qu’elles pourront effectuer », a-t-elle souligné.
Plusieurs personnalités, des organisations et cabinets ont reçu des trophées.
La ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, Mme Boiré Bintou Founé Samaké s’est réjouit de cette deuxième Conférence active, portant sur le plaidoyer en faveur de l’adoption d’une loi sur les Violences Basées sur le Genre (VBG), en ce jour symbolique du 10 décembre, marquant à la fois, la journée Internationale des Droits de l’Homme, et la clôture de la campagne des 16 jours d’activisme, contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Aussi, elle a salué les actions réalisées par HERA FOUNDATION dont la Présidente Me TALL Nadia BIOUELE, Avocate au Barreau du Mali ne ménage aucun effort dans sa lutte noble, dans la prise en charge des survivants de Violences Basées sur le Genre, en leur apportant une assistance juridique et judiciaire gratuite.
Avant de rappeler, qu’en 2019 n’acquit l’initiative d’une campagne de plaidoyer portée par Hera Foundation pour l’adoption de l’avant-projet de loi sur les VBG au Mali, dont la première phase s’est achevée le 9 décembre 2019 par la tenue de la 1ère édition de la Conférence Active, placée sous le parrainage de Dr DIAKITE Aïssata Kassa TRAORE.
Ce plaidoyer est en phase avec les Objectifs de développement durable (notamment lODD5), qui vise la réalisation de l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles.
Elle dira que la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles est un combat résolument collectif, qui nécessite une synergie d’actions de toutes les parties prenantes et de tous les acteurs, y compris les populations.
Selon elle, le système juridique de notre pays mérite d’être renforcé, pour combler les vides et lacunes, existant dans le cadre de la promotion et la protection des droits des femmes et des filles.
De poursuivre que le département de tutelle s’est engagé, lors du lancement des 16 Jours d’activisme, à œuvrer dans le sens de promouvoir le cadre juridique, par des réformes qui préviennent et répriment toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des filles au Mali.
Avant de terminer son intervention, elle a tenu à faire un plaidoyer : « Engageons-nous à mettre un terme à toutes les formes d’inégalité pour promouvoir le développement durable. Engageons-nous pour la sensibilisation sans relâche pour un changement de mentalités. Engageons-nous pour l’adoption d’un cadre juridique approprié pour la lutte contre les VBG au Mali. Engageons-nous pour l’autonomisation des femmes, gage de développement durable. STOP aux VBG au MALI. Stop aux Violences faites aux Femmes et aux Filles ».