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Grève de 5 jours de l’UNTM : La paralysie du pays commence demain !
Publié le lundi 14 decembre 2020  |  Le Pays
Constat
© aBamako.com par A.S
Constat dans les services pendant les trois jours de grève de l`UNTM
Description: Bamako, les 18, 19 et 20 Novembre 2020, l`Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) a observé une grève de 72 heures qui a totalement paralysé l`administration.
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Suite à l’échec des négociations, le secrétaire général de l’union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), Yacouba Katilé, et ses militants ont, samedi 12 décembre 2020, animé un point de presse à leur siège (Bourse de Travail). Grosso modo, il s’agissait de revenir sur le déroulement des négociations ; rappeler les points revendiqués ; et annoncer la consommation des 5 jours de grève (ce lundi 14 au 18 décembre 2020).

« Nous nous sommes engagés à régler un certain nombre de problèmes qui concernent le monde du travail. Certains ne datent pas d’aujourd’hui, mais l’Etat étant une continuité, nous avons décidé de prendre à bras le corps la gestion desdits problèmes afin qu’ils soient derrière nous », explique le secrétaire général de la plus grande centrale syndicale du pays.

Le dernier préavis de grève de l’UNTM a été déposé le 23 novembre 2020.Conformément à la loi 87-47, enseigne M. Katilé, lors qu’un préavis est déposé, le gouvernement doit mettre en place une commission de négociation composée des protagonistes (les syndicats concernés et le gouvernement avec les conciliateurs). Dans l’intervalle de 15 jours, les deux parties doivent alors échanger sur les problèmes soulevés par les syndicalistes. Ce, pour aboutir à un accord ou désaccord. Ce qui n’a malheureusement pas été le cas, selon Yacouba Katilé. « Au lendemain du dépôt de ce préavis de grève le 23 novembre, ils nous ont demandé de leur fournir notre mémoire en défense, la liste des négociateurs et celle des conciliateurs. Nous avons communiqué ces éléments depuis le 25 novembre. Avec tout le temps qu’on leur (gouvernement) a donné, les négociations n’ont pas pu démarrer à temps », annonce le secrétaire. Alors que les revendications de l’UNTM concernent au moins 17 départements ministériels, Yacouba katilé confie avoir constaté que la présence d’un seul ministre prêt à discuter avec eux lors des négociations. Un acte qui, selon lui, insinue combien le gouvernement avait sous-estimé ce problème syndicaliste.

À appréhender les mots du conférencier, les parties n’ont discuté que durant deux (2) jours, à la place des 15 jours prévus par les textes. Par conséquent, les deux jours n’ont pas confiné à une entente sur les points de revendication. D’où l’échec des négociations et la consommation de la présente grève allant de ce lundi 14 décembre 2020 jusqu’au vendredi 18 décembre sur toute l’entendue du territoire national. La grève est un moyen, elle n’est pas l’objectif, a-t-il dit, lançant ceci aux protestataires de la corporation syndicale : « Il y a beaucoup de choses qui se disent, à savoir si c’est le moment de la grève ou qu’on n’est pas soutenu par des politiques. On n’a pas à choisir le moment pour nous, c’est nous qui savons quel est le moment propice pour poser nos problèmes et avoir des résultats ». Et le secrétaire général de rappeler les points qui font l’objet de doléances à savoir : les questions de l’indemnité, c’est-à- dire, l’harmonisation des avantages qui doivent revenir à ces fonctionnaires de l’Etat, traités différemment en violation des textes. « Nous demandons à l’Etat d’aller de plus en plus vers une question de justice sociale », a-t-il évoqué, effleurant la question d’alignement ou d’harmonisation en matière de grille indiciaire des fonctionnaires. Un aspect d’ailleurs recommandé par le Dialogue national inclusif. Ces doléances syndicales se penchent surtout sur le problème de trans-rail du Mali (chemin de fer ou transport des trains arrêtés depuis des années sans solution). A ceux-ci, s’ajoutent la situation des compressés ; des retraités ; celle des contractuels de l’Etat ; le recrutement des jeunes diplômés sans emploi par l’Etat ; la revue des dispositifs de la loi de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illite (OCLEI). Une loi qui, selon eux, est anticonstitutionnelle… En somme, les syndicalistes réclament la satisfaction de 9 points.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS
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