Certains Maliens se préparent déjà à cette éventualité dans les jours à venir. Mais d’autres ne comprennent tout simplement pas la décision de l’UNTM de faire grève en cette période de transition. « On ne sait jamais ce qui va se passer après. Il faut donc se préparer à tout pour contourner ce genre de situation qui rend la vie très difficile », se plaint un habitant de Bamako. « Les grèves en général ont toujours été liées à des problèmes politiques. De mon point de vue, il est trop tôt pour faire des revendications à l’endroit de la transition qui est au pouvoir au Mali », estime un autre.
Pertes économiques
Pour Amadou Bamba, économiste, au-delà de l’aspect politique, les cinq jours de grève de l’UNTM provoqueront une perte de plusieurs dizaines de milliards de francs CFA pour l’économie nationale, notamment dans le secteur des douanes. « La douane fait une recette hebdomadaire de 34 milliards de francs CFA. Si nous tentons d’évaluer les pertes quotidiennes en raison de cette grève, on se retrouvera avec 5,6 milliards de perte par jour. Ce qui constitue un coup dur pour notre économie. »
En visite en Côte d’Ivoire, le président de transition Bah Ndaw a dénoncé, « l’inconscience des grévistes ». Ces propos ont poussé les syndicats à quitter la table des négociations.