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Grève de l’UNTM: le gouvernement fait une concession de taille mais a-t-il les moyens pour y parvenir?
Publié le vendredi 18 decembre 2020  |  Le Soir de Bamako
Constat
© aBamako.com par A.S
Constat dans les services pendant les trois jours de grève de l`UNTM
Description: Bamako, les 18, 19 et 20 Novembre 2020, l`Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) a observé une grève de 72 heures qui a totalement paralysé l`administration.
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Après avoir observé une première grève de 72 heures, les 18, 19 et 20 novembre 2020, L’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) a bissé l’utilisation de son arme de prédilection qu’est ‘’la grève’’. Pour ce deuxième round, la plus grande centrale syndicale du pays observe un arrêt de travail de cinq (5) jours, à compter du 14 décembre 2020, sur toute l’étendue du territoire nationale et cela au préjudice des citoyens. Il faut dire que pour justifier cette grève de 120 heures, l’UNTM met en avant l’insatisfaction de ses revendications. Les syndicalistes grévistes s’offusquent de l’attitude de mépris par laquelle s’illustre le gouvernement à leur égard.

Bien sûr qu’une telle atmosphère ne peut que compliquer davantage une situation naguère conflictuelle. Du côté des autorités publiques, c’est un son de cloche tout à fait à l’antipode de ce qu’affirment les syndicalistes. Selon des explications fournies par le gouvernement, pendant tout le processus de négociations, le Gouvernement a fait preuve de bonne foi, de disponibilité, de respect et de responsabilité. Car s’inscrivant dans la doctrine de la continuité de l’Etat, il s’est engagé, certes, à assumer les engagements antérieurs, même si c’est un héritage d’une mauvaise gestion.

Mais, dans la recherche de la justice sociale, de l’équité et de la soutenabilité budgétaire à court et moyen terme. Quoi qu’il en soit, les négociations entre le gouvernement et l’UNTM ont échoué une première fois et le message, du Président de la Transition, lors de sa sortie médiatique le 14 décembre 2020 en marge de l’investiture du Président Ivoirien, est venu en rajouter au bras-de-fer entre le Gouvernement et l’UNTM. Rappelons que les revendications, qui font l’objet de la grève en question, sont entre autres :

1)- l’harmonisation des grilles salariales des agents de l’État ;

2)- l’octroi des primes et des indemnités ;

3)-la question de l’office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI) ;

4)- la situation des travailleurs compressés dans les années 80. Des revendications dont la satisfaction est tributaire de la capacité budgétaire de l’Etat.

On se souvient qu’à l’occasion d’un point de presse animé par trois ministres, le gouvernement, par la voix du Ministre de l’Administration Territoriale, Lt Colonel Abdoulaye Maïga avait déclaré : « Le mouvement de grève en cours ne permet point l’exécution des missions assignées à la transition pour lesquelles tout retard compromet le déroulement normal du processus. Certes les revendications des syndicats sont légitimes, mais le Gouvernement estime qu’au regard des contraintes financières, il y’ a lieu de patienter en attendant la conférence sociale en vue, pour l’harmonisation des grilles salariales et des primes et indemnités. En tout état de cause, le Gouvernement reste ouvert au dialogue ».

Mais nonobstant ces éclaircissements donnés par le gouvernement, l’UNTM persiste et signe quant à ses revendications. En vérité, le Gouvernement a pleinement conscience de la nécessité d’améliorer les conditions salariales des travailleurs, malgré un budget déficitaire en dessous des normes sous régionales et internationales, et des recettes qui baissent.

Ainsi, devant la persistance des syndicalistes et en quête d’une paix sociale, le gouvernement a accepté l’alignement de la grille salariale de tous les fonctionnaires sur l’indice 1383, et ce, dès le mois de janvier 2021. Ce qui coûterait plus de cent (100) milliards de nos francs. Face à cette acceptation du gouvernement, la question fondamentale que l’on devrait se poser est celle de savoir si réellement il a les moyens pour y parvenir. En réponse à ce questionnement, une analyse faite par notre compatriote Dr Anasser Ag Rhissa Expert TIC, Gouvernance et Sécurité, est édifiante : « Négocions, entendons-nous sur ce qui est possible, attaquons-nous à l’essentiel et sauvons notre pays de la crise multiforme dans laquelle il est embourbé. Les concessions du gouvernement constituent un excellent point de départ avant la conférence sociale (arbitrage global) annoncée pour le premier trimestre 2021.

Optons pour la cohésion et l’entente sur ce qui est possible afin d’avancer, ensemble, pour un Mali nouveau. Sur le front social, plusieurs grèves ont démarré. La principale centrale syndicale, l’UNTN (Union Nationale des Travailleurs du Mali), a démarré une nouvelle grève de cinq jours s’étendant du 14 au 18 décembre 2020. Intéressons-nous à l’harmonisation des grilles salariales des agents de l’État. A niveau de diplômes égal, cette harmonisation des grilles salariales est très délicate. Les cabinets de recrutement des ressources humaines au niveau mondial ont essayé, sans y arriver, une telle harmonisation des grilles salariales à niveau égal. Pour les agents de l’État, la difficulté de cette harmonisation est réelle dans toutes les administrations des États au niveau mondial.

Ceci est dû à plusieurs facteurs dont certains sont liés aux connaissances et profils différents et/ou aux caractéristiques intrinsèques des diplômes qui sont différentes dont la difficulté d’obtention de certains et leurs niveaux d’entrée très sélectifs. C’est pourquoi, à niveau égal, certains diplômes sont plus cotés et plus appréciés que d’autres, donc, les salaires correspondants sont nettement plus élevés.

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