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2020, épilogue d’une année difficile: 2021, le tournant décisif à ne point manquer
Publié le lundi 21 decembre 2020  |  Infosept
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© aBamako.com par A.S
Grand Rassemblement du M5-RFP
Bamako, le 10 juillet 2020, le Mouvement du 05 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) a organisé un grand rassemblement pour demander le départ du Président IBK.
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Alors que les rideaux tombent sur une année 2020 qui aura vu la chute du régime d’IBK, de nouvelles coulisses sont en train d’être mises en place pour organiser le Mali de 2021, et d’au-delà encore. Le Malien lambda n’a que faire du cauchemar qu’il a vécu, si et seulement si, le lendemain qui s’annonce devient meilleur. A l’heure du bilan, difficile d’en faire car celui du régime déçu fut fait. Quant à la transition, il faudra encore attendre un peu moins de 18 mois pour voir si réellement le pays aura enfin tirer les leçons de ses crises successives de gouvernance.

En 2020, la gouvernance n’aura pas résisté aux flots incessants de colère et d’indignation de la part de la masse populaire. Et pourtant, deux ans plus tôt, le régime en place pensa que le plus dur avait été fait, battre le chef de file de l’Opposition, Soumaila Cissé, à un moment où le mercure social avait atteint son paroxysme. Fort heureusement pour IBK, à lors, Soumi Champion ne jouissait pas d’un capital sympathie nécessaire pour renverser son bateau, et puis, les politiques qui pouvaient tenir la dragée haute à IBK lors du second tour tournèrent le dos au challenger. Le slogan, « tous sauf IBK » était donc terriblement creux.

Sauf qu’en 2020, la déception était telle qu’il n’en fallut pas moins de deux mois de mobilisation populaire pour renverser le régime en place, faut-il le rappeler grâce à la témérité de colonels tels qu’Assimi Goita ou Malick Diaw. Le Mali venait donc de retomber dans ses travers. Un autre coup d’Etat venait d’être commis, et il semblerait que le cycle chronologique des putschs se resserre de plus en plus.

Aujourd’hui, comme pour être fidèle à la maxime, jamais deux sans trois, le Mali vit sa troisième transition après celle d’ATT et de Dioncouda Traoré. Le pays peut-il se permettre, à tout va, d’être victime de coup d’Etats alors qu’il est assailli de toute part par des périls, notamment celui sécuritaire ? Car, aussi étonnant que cela puisse paraitre, un putsch est rarement anodin. Si putsch il y a, c’est parce que la gouvernance en place n’aura pas été à la hauteur, d’une manière ou d’une autre.

L’électrochoc tant souhaité n’a pas eu lieu en 2012. Il est vital que cette fois, un véritable coup de fouet soit donné. L’autorité devra sévir pour le bien de toute la nation. Il faudra assainir les moindres méandres de l’appareil institutionnel du pays. Il faudra également faire prendre conscience au peuple que la récréation est terminée, et que suivre la loi est le seul chemin qui mène au salut.

Bah N’daw, reconnu pour sa probité et son sens de l’honneur, pour l’intérêt supérieur du pays, devra être le chef d’Etat qui aura l’audace de dire la vérité aux Maliens et de s’en servir pour mener à bien son travail. De la gestion de cette transition dépendra l’avenir proche du pays.

Ahmed M. Thiam
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