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Les populations de Bandjangara dans les rues hier contre l’insécurité : “Nous n’attendons plus d’Etat pour venir nous sécuriser et nous protéger contre les attaques”, dixit le porte-parole des manifestants
Publié le mardi 22 decembre 2020  |  Le Soir de Bamako
Marche
© Autre presse par DR
Marche à Gao pour dénoncer l`état de la route Sévaré- Gao
Des jeunes de Gao ont battu le pavé pour dénoncer l`état de la route Gao-Sevaré et demander à l`Etat de prendre des dispositions pour commencer les travaux de rénovation de cette route.
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Dans l’objectif de dénoncer et de protester contre les attaques récurrentes dans la nouvelle région de Bandjangara sous l’œil impuissant de l’Etat malien, les populations de la localité se sont mobilisés pacifiquement hier lundi 21 décembre 2020 dans la ville de Bandjangara. Il s’agissait aussi d’alerter et d’interpeller les nouvelles autorités à prendre toutes les dispositions nécessaires pour mettre fin à cette situation qui ne pourrait pas perdurer.

Depuis quelques années, ces localités du Centre sont sous les griffes des groupes terroristes et ou djihadistes. Les concitoyens innocents sont régulièrement attaqués par des individus armés non identifiés aboutissant souvent à des massacres. Étouffées par cette situation, les populations de Bandiagara et environs se sont levées hier pour manifester leur désarroi et interpeller les autorités à s’assumer en apportant la sécurité, la quiétude, la paix dans leur localité. Toutefois, elles menacent d’assurer ce rôle de l’Etat.

Lors de cette manifestation pacifique, on pouvait lire sur les banderoles et les pancartes et entendre des slogans entre autres : “Trop de morts ! On n’en a marre ! Nous demandons le départ de la MINUSMA ! Nous réclamons le redéploiement des FAMas.

L’objectif de cette mobilisation était d’interpeller les autorités de la transition afin qu’elles prennent toutes les dispositions nécessaires pour restaurer la paix et la sécurité dans la localité de Bandiagara et environs.

À cette occasion, ils étaient des centaines de manifestants à paver les rues de la capitale du pays dogon, Bandiagara.

Le Porte parole des manifestants, dans une déclaration, a annoncé que les populations du pays dogon prendront désormais leur sécurité en main si les FAMa ne sont pas déployées rapidement pour cela.

“La situation sécuritaire dans le pays dogon se complique de jour en jour. Nous avons décrié, nous avons alerté, nous avons dénoncé, nous avons démarché et crié par des moyens des autorités, nous avons fait des forums, mais, les autorités sont restées muettes à toutes nos demandes et propositions de sortie de crise”, a-t-il rappelé.

“Les autorités sont restées insensibles mais ont aussi commencé à prendre des attitudes que nous qualifions de partisanes. Sinon, comment comprendre une dizaine d’attaques sur la Route Nationale n°15? Et la quasi totalité de nos greniers sont incendiés”, a-t-il indiqué. “Concernant, les déplacés ici à Koro, Bandjangara, Douentza, Bankass, et les déplacés partout au Mali, les autorités n’ont pu faire même un simple communiqué pour compatir à plus forte raison de venir en aide pour quoi que ce soit”, a déploré le porte parole des manifestants.
“Nous condamnons cette attitude avec la dernière énergie. Comment comprendre que le même État nous abandonne à notre triste sort avec le départ des militaires qui, tantôt non équipés, tantôt non laissent les populations à leur propre sort?”, s’est-il interrogé.

Selon lui, les constats sont amers avant cette annonce. “Les morts sont devenues incompatibles au niveau de Barou, de Dillé, etc. On tue chaque jour des gens. Les cases, les forains sont attaqués. Tout déplacement susceptible est devenu un nid des morts. Beaucoup de promesses ont été faites, mais zéro résultat !”, a-t-il déploré. Avant d’ajouter qu’après tous les efforts, allant dans le sens de l’apaisement, de la réconciliation, de la cohésion sociale, leur étonnement est grand de voir les choses s’aggraver davantage.
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