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Négociation avec les Djihadistes : Après moult tractations, paris donne enfin paris « feu vert ». mais…
Publié le mardi 22 decembre 2020  |  Nouvel Horizon
Arrivée
© AFP par CHRISTOPHE PETIT TESSON
Arrivée du Président Français, Emmanuel Macron à Gao
Le Président de la République Française, Emmanuel Macron est arrivé à Gao le 19 Mai 2017 pour une visite à la force Barkhane.
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paris semble finalement trancher sur la question relative à l’établissement des discussions avec les groupes terroristes. Une information qui tombe quelques 10 jours après la fin de la visite chef d’état-major des armées françaises, le général Lecointre au Sahel. Si le Président Macron déclarait il y a quelques semaines qu’ « avec les terroristes, la France ne discute pas , elle combat » , la donne semble un peu changer au regard des confidences d’un responsable de l’Élysée à nos confrères de l’AFP. Des propos attribués au cadre de la Présidence Française, il ressort que des discussions avec l’État islamique au grand Sahara [EIGS] et al-Qaïda sont exclues. Par contre , « il en irait autrement avec les mouvements djihadistes ayant un agenda local ».


La France et toutes les grandes puissances ont comme point commun, le rejet de toute négociation avec les groupes terroristes. Leur logique est de combattre malgré le fait que toutes ces puissances disposent de « bons négociateurs » au sein des différentes unités d’élite de leur Armée. Pour le cas qui concerne la situation au sahel, Paris n’a jamais donné d’avis favorable à une probable négociation avec les groupes terroristes depuis que les forces françaises interviennent au Mali il y a presque 08 ans avec au départ l’opération Serval. La France a toujours été catégorique sur sa position et récemment en visite au Mali, le ministre des Affaires Étrangères Jean YVES LEDRIAN s’est prononcé dans le sens de l’exclusion de toute idée de négociation avec les terroristes. Au même moment, les autorités maliennes sont ouvertes au dialogue avec les groupes terroristes surtout qu’elles ont obtenu récemment la libération de l’ex député Soumaila Cissé et 03 ressortissants occidentaux.

Par ailleurs, le Burkina Faso est parvenu à ramener à la raison des anciens terroristes qui ont déposé les armes il y a quelques semaines.

Cette position réticente de la France a connu une évolution depuis la visite les 10 et 11 Décembre au Mali du chef d’état-major des armées [CEMA] le Général François Lecointre. Le Général Français avait déclaré en rentrant après son retour à Paris qu’ un dialogue n’était pas totalement exclu : « Il y a effectivement un positionnement de principe de la France qui considère qu’on ne négocie pas avec des terroristes, ce qui ne veut pas dire pour autant qu’on ne négocie pas avec un ennemi », disait le Général François Lecointre. Comme pour corroborer les propos du général, Quelques jours après les propos du Général, c’est un haut cadre de l’Administration Française qui s’est confié aux médias français pour évoquer pratiquement la même idée : « On mène une guerre contre deux organisations qui ne sont pas sahéliennes mais internationales et qui mènent un combat terroriste au-delà de la région . Avec l’EIGS, il n’y a pas de négociation possible, il n’y en aura pas et personne ne le demande dans la région . L’état-major du GSIM répond à la hiérarchie centrale d’al-Qaïda et sont totalement intégré dans son organigramme. Personne n’a jamais réussi à négocier avec al-Qaïda et ce n’est pas la France qui va le faire. certains éléments du GSIM ont un agenda beaucoup plus national, souvent opportuniste, parfois régional. Avec ces interlocuteurs-là, il est possible d’avoir une autre réponse que celle de la lutte(…)

Mahamane TOURE

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