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Grève de l’UNTM : les populations prises en otage par Katilé et compagnies
Publié le jeudi 24 decembre 2020  |  Le challenger
13è
© aBamako.com par AS
13è Congrès de l`UNTM
Le premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga a présidé le 21 Mars 2019, le 13è Congrès de l`UNTM.
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Le peuple malien réclame la fin de l’impunité, la communauté internationale réclame également des preuves du sérieux de l’engagement des nouvelles autorités à lutter contre la prévarication des ressources publiques.

Les autorités de Transition, sont donc obligées de donner des gages de sérieux au peuple malien et à la communauté internationale. Ces gages de sérieux consistent à mettre rapidement en œuvre la loi portant répression de l’enrichissement illicite et d’autres mesures pour commencer à arrêter l’hémorragie des ressources de l’État. C’est là que l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) s’invite dans la danse. Certaines revendications de la centrale syndicale sont contestables. L’UNTM ne veut juste pas que le « tou » de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite soit dressé sur la tête de certains de ses militants comme une couronne de fer chaud. L’UNTM refuse donc que les fonctionnaires voleurs soient jetés en pâture sur l’autel de la répression de l’enrichissent illicite pour apaiser le peuple. Comment comprendre qu’avec toutes les concessions faites par l’État, l’UNTM reste figer sur sa position initiale et va jusqu’à décréter une grève de 5 jours.

A partir de janvier 2021, le gouvernement alignera la grille salariale de tous les fonctionnaires sur l’indice 1383 pour un coût de plus de 100 milliards. Cela, malgré un budget déficitaire du fait les recettes qui ont baissé dans un contexte sécuritaire et sanitaire où l’assiette fiscale ne peut fructifier avec plusieurs zones du territoire occupées et le COVID qui aura anéanti les prévisions budgétaires 2020.

Les efforts faits par le gouvernement sont à saluer. Les négociations sont avancées à plus de 90%, selon des sources proches de la table des pourparlers. Il y a eu un accord sur tous les points de revendication de l’UNTM. Ce qui traduit l’engagement du gouvernement, lequel inscrit toutes ses actions dans le cadre de la recherche du consensus.

L’unique point d’achoppement est celui lié aux salaires qui a été subdivisé en 2 rubriques. D’une part la Grille totalement satisfaisante par l’État au-delà des espérances de l’UNTM mais prise en charge pour raison d’équité. Secundo, les primes et indemnités pour lesquelles l’État a demandé de poursuivre les négociations afin de régler ce problème de façon définitive dans le cadre d’une démarche globale et inclusive.

C’est justement ce qui est rejeté par l’UNTM qui maintient que des avantages furent accordés à d’autres corporations. Quand il est question de corriger une injustice, il convient de la faire globalement et non de commettre une autre injustice par une approche parcellaire. Cette posture de la centrale syndicale est incompréhensible. On est tenté de conclure que l’UNTM ne veut pas du tout que le pays renaisse et de tuer la mère patrie, elle veut se nourrir de son cadavre afin que sa résurrection soit impossible.

En tout et pour tout, les effectifs des fonctionnaires civils et militaires de la fonction publique de l’État et de celle des collectivités ne dépassent pas 150.000 individus pour une population active de plus de 10 millions d’individus sur plus de 20 millions d’habitants.

Le SYNTADE est le premier syndicat de l’UNTM. Les travailleurs syndiqués ne représentent pas 5% de l’emploi au Mali. Il est inadmissible que ces 5% prennent en otage le reste du pays. Et surtout que la centrale syndicale n’a jamais été là quand les travailleurs et le peuple avaient besoin d’elle. Ce n’est pas maintenant qu’elle veut sanctionner tout un peuple qui ne cherche que son pain quotidien.
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