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Mali: enlisement redouté, retrait total exclu
Publié le mercredi 30 decembre 2020  |  Charente Libre
Opération
© aBamako.com par DR
Opération Serval: mission de l`armée française au Mali
11 au 12 janvier 2013 : arrivée de la compagnie du groupement terre sur l`aéroport de Bamako.
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Les circonstances de la mort, lundi, de trois militaires français de l’opération Barkhane en disent long sur l’asymétrie de la guerre au terrorisme menée par la France au Mali depuis 2013. Comme un tiers des 47 soldats français tués dans ce conflit, ils ont été victimes d’un engin explosif improvisé (IED) qui a désintégré leur véhicule blindé léger (VBL). Cette fois, lors d’une mission de ravitaillement non loin de leur base de Hombori dans la région des trois frontières (Mali, Burkina Faso, Niger); là même où s’était rendu, début décembre, le chef d’état-major des armées, le général François Lecointre pour se féliciter de « l’amélioration sécuritaire » dans cette zone devenue un sanctuaire jihadiste.

En parler toujours, ne jamais s’y résoudre… Le spectre d’un enlisement à l’afghane au Sahel est présent depuis le lancement de l’opération Serval pour barrer la route de Bamako aux jihadistes. Un retrait total des forces françaises était alors formellement exclu jusqu’à ce que le Mali ne retrouve un minimum de stabilité politique et sécuritaire. En janvier dernier, Barkhane avait même été renforcée de 600 soldats pour faire face avec des succès ponctuels incontestables aux nouvelles offensives régionales jihadistes. En revanche, l’échec est flagrant côté malien avec des autorités de transition et une instabilité chronique depuis le putsch militaire de l’été dernier.
L’échec vaut aussi pour une mobilisation régionale et internationale défaillante face aux capacités de nuisance du jihadisme sahélien. La formation des armées locales et leurs interventions posent autant de questions qu’elles en résolvent, le contingent de l’ONU (Minusma) est limité par son mandat et rejeté par les populations, et l’implication européenne formellement décidée reste largement symbolique. Avec l’émotion suscitée à chaque mort de soldats français, tout est en place pour un retrait partiel qui ne laisserait pas l’immense bande sahélienne aux djihadistes. L’hypothèse est désormais ouvertement évoquée comme le signal d’une lassitude française qui gagne autant le pouvoir que l’opinion face à une mission impossible et trop lourde à porter politiquement dans la perspective de la prochaine présidentielle.

Charente Libre
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