Le document relatif au projet de loi sur les Violences Basées sur le Genre (VBG) était au centre d’une rencontre le samedi 02 janvier 2020 au siège du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM), sous la présidence du vice-président de cette faitière des musulmans du Mali, M. Mohamed Traoré. Toutes les organisations musulmanes étaient représentées.
A cette occasion, le Secrétaire général du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM), M. Mamadou Diamoutani a fait savoir que le jeudi 31 décembre 2020, leur organisation a reçu à son siège la visite du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Bintou Founé Samaké. Il a expliqué que cette visité a porté sur le projet de loi sur les Violences Basées sur le Genre (VBG). Selon lui, Mme Bintou Founé Samaké les a informés qu’après avoir consulté le Premier ministre, chef du Gouvernement, elle a décidé d’abandonner tout soutien à ce projet sur les VBG. Mamadou Diamoutani a mentionné que le Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM) a enregistré cette information et a informé le ministre des raisons pour lesquelles le Haut Conseil a rejeté cet avant-projet, mais a tenu à préciser que la mission mise en place par le Haut Conseil Islamique poursuivra ses travaux afin d’examiner article par article le document sur les VBG.
Le secrétaire général, M. Diamoutani a précisé : « le Haut Conseil Islamique du Mali remercie le ministre, le chef du Gouvernement, les responsables de la Transition pour l’abandon de ce projet, mais attire l’attention de la communauté musulmane sur le fait qu’il reste vigilant pour que ce projet ne revienne pas sous d’autres formes ».
« Car nous savons qu’il y a des associations féminines qui font le plaidoyer pour ce projet’’, a ajouté le Secrétaire général du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM), M. Mamadou Diamoutani.
Selon Macky Bah, « ils restent mobilisés, car le Gouvernement reste le Gouvernement ».
Pour lui, ce sont des organisations de femmes et des partenaires qui sont derrière ce projet de loi. M. Bah a rassuré qu’ils restent regardants sur toutes les actions de ceux-ci, car ils ne sont pas dans la dynamique d’abandonner ce projet de loi. La présidente de l’UNAFEM, Mme Diakité Kadiatou Togola a précisé qu’ « elles ne sont pas contre les intérêts des femmes, mais elles ne peuvent pas accepter l’inacceptable ». Elle pense que la religion musulmane accorde une importance particulière aux droits des femmes. La présidente de l’UNAFEM a profité de cette occasion pour remercier les autorités de la Transition pour l’abandon de cette loi. Elle a précisé qu’elles ne sont pas prêtes à se laisser faire dans cette affaire.