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Trafic ferroviaire : La reprise se prépare
Publié le mercredi 6 janvier 2021  |  L’Essor
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© aBamako.com par Androuicha
Départ du train voyageur Dakar Bamako marquant la reprise du trafic ferroviaire au Mali
Bamako, le 12 février 2018. Avec le ministre des Transports et du Désenclavement à bord, le train voyageur Dakar Bamako s`est ébranlé de la gare ferroviaire pour Kayes marquant ainsi la reprise officielle du trafic ferroviaire au Mali.
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Avec l’acquisition en cours des nouvelles locomotives, la Société de patrimoine ferroviaire du Mali est en train de mettre les bouchées doubles pour que le train siffle de nouveau de Bamako à Diboli, au grand bonheur des populations riveraines




Le trafic ferroviaire entre Bamako et Diboli est à l’arrêt depuis 2018. Pour relancer l’activité, les autorités ont, en 2019, adopté un plan d’urgence, au plus grand bonheur des populations de la Région de Kayes. Pour en savoir davantage sur l’état d’exécution de ce plan, nous avons rencontré hier le directeur général de la Société de patrimoine ferroviaire du Mali (Sopafer-Mali), Ibrahim Maïga.

Dans le cadre du plan d’urgence de relance du trafic ferroviaire, plusieurs activités sont inscrites, notamment l’acquisition de 4 locomotives. À ce propos, Ibrahim Maïga a expliqué qu’il a été lancé un appel à manifestations d’intérêt qui a abouti à la sélection de 10 sociétés. Après la sélection de ces sociétés, un appel d’offres restreint entre ces sociétés a abouti à la sélection provisoire d’une société américaine qui doit fournir 4 locomotives reconditionnées dont les moteurs sont neuf avec des câblages impeccables, des systèmes électriques qui fonctionnent bien, des bogies et roues en bon état, et un système de freinage fonctionnel. «Il est prévu une assistance technique avec le fournisseur qui doit accompagner la Sopafer pendant trois ans pour effectuer les travaux d’assistance et de maintenance», nous a confié le patron de Sopafer-Mal qui précisera qu’une mission des services techniques de sa société s’est rendue aux États-Unis pour inspecter les 4 locomotives.

Le dossier, a assuré Ibrahim Maïga, est au niveau de la direction générale des marchés publics qui doit se prononcer sur la suite de la procédure. D’autres entreprises ont proposé des locomotives à Sopafer-Mali, nous a confié le patron, ajoutant qu’il est prévu la semaine à venir une mission en Côte d’Ivoire pour aller inspecter deux autres locomotives. Pour le directeur général de la Sopafer, cette offre est une autre piste à explorer, l’objectif étant d’avoir des locomotives pour que le trafic puisse être relancé. Par ailleurs, le directeur général de la Sopafer a révélé que les travaux de réhabilitation de la voie ferroviaire ont démarré le 21 décembre dernier. «Sur la voie, il y a des ouvrages d’art que sont les ponts de Toukoto, de Mahina et de Kakoulou. Nous avons constaté que ces ponts méritent d’être mis dans un état de sécurité maximum. Nous avons décidé donc d’effectuer des travaux sur les trois ponts. Ces travaux dont les appels d’offres vont être lancés dans les jours à venir seront confiés à des entreprises nationales», a-t-il expliqué.

Ibrahim Maïga a rappelé que sa société gère deux grands ateliers et dépôts pour la maintenance des locomotives et des wagons. Il est important, selon lui, que ces ateliers soient dans un état où la maintenance des machines peut bien se faire dans les conditions idéales. S’exprimant sur les voitures-voyageurs (wagons), le directeur général de la Sopafer dira qu’avec l’arrêt des deux années, celles-ci ont été vandalisées. «Nous sommes actuellement en train de chercher les voies et moyens pour que la société indienne qui a fourni les voitures-voyageurs puisse fournir les pièces de rechange pour réparer les wagons en mauvais état», a déclaré Ibrahim Maïga, pour qui l’occupation du domaine ferroviaire est aujourd’hui un vrai casse-tête pour sa société. «Tant qu’on ne trouve pas une solution à ces occupations anarchiques, ce sera difficile que le train circule», a-t-il reconnu.Par rapport au paiement des arriérés de salaire des cheminots, Ibrahim Maïga a rappelé qu’en 2020, l’État a payé 6 mois sur 12 mois. Il espère que les autorités en place trouveront une solution définitive à ce problème.

Abdoul Karim
COULIBALY

Source : L’ESSOR
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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