Après une première grève de trois jours suivie à 90%, le Comité syndical de Veritas-Mali, non satisfait, ne décolère pas. Il menace de déposer un autre préavis de grève de 5 jours.
A l’annonce du préavis de sa première grève, la Direction du Bureau Veritas Mali n’a fait que satisfaire les revendications insignifiantes portées par le comité syndical, explique une source syndicale. « Les points importants ont été ignorés », indique la même source.
Il s’agit de l’harmonisation des salaires (travail égal, salaire égal) et l’augmentation à 20% des salaires du personnel de Veritas-Mali.
Pour rappel, cette dernière revendication faite suite à l’augmentation de 20% des salaires, obtenue à la faveur de la lutte syndicale de l’Untm en 2016. « Pratiquement toutes les entreprises privées du Mali ont attribué cette augmentation à leur personnel depuis 2018 avec rappel. Mais, au Bureau Veritas-Mali, les responsables refusent de le faire », avait regretté Mme Bagayoko Mariam Camara, Secrétaire générale adjointe du Comité syndical, lors d’un précédent article.
Selon nos sources, la Direction de Veritas fait preuve de mauvaise foi. « La doléance que nous avons faite n’est au-dessus des moyens de la société française. La valeur du contrat qui lui a été accordé par l’Etat malien à travers le Cnpm le prouve à suffisance. Il est question de 70 milliards de F CFA. Nous ne demandons pas à être gâtés. D’ailleurs, nous sommes très loin de l’être. Ce que nous demandons, c’est le minimum pour vivre dignement de notre travail. A Veritas, les mieux payés se limitent aux membres de la Direction, leurs copines et leurs pions », dénonce une autre source syndicale, avant d’ajouter que la grille salariale en vigueur à Veritas a été imposée au personnel. « Nous exerçons dans le commerce international, mais la direction nous a affiliés à la convention métallurgie 7 pour mieux nous exploiter », critique la source syndicale.
Tentative de sabotage !
Selon nos sources, la direction a également tout fait pour saboter en vain la première grève décrétée par le comité syndical. « Pour ce faire, elle a même fait recours à des personnes extérieures pour insulter et menacer les grévistes. Et au lieu de faire face à la revendication du comité syndical, la direction a fait venir des membres du personnel de l’intérieur pour remplacer les grévistes durant les trois jours de grève. C’est des dépenses de plus et inutilement créées dont les ressources pouvaient servir à mettre les grévistes dans les meilleures conditions de travail », regrette le syndicaliste.
A l’en croire, pour oser revendiquer ses droits, le chef de site de Mayina mine a été calomnié par un autre collègue manipulé par la direction de Veritas. « Nous demandons l’implication du Conseil national du Patronat malien qui a négocié le contrat de Veritas au Mali », demande une source syndicale.