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Farabougou : Ce qui s’est passé d’octobre à décembre 2020
Publié le vendredi 8 janvier 2021  |  Le Pays
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Dans un mémorandum rendu public le 11 décembre dernier, l’Association pour le développement de la localité de Farabougou a tout raconté sur la situation que traverse cette localité depuis bientôt 4 mois. Le document rapporte même les propos du chef de village de Farabougou qui dit préférer « la liberté que l’assistance humanitaire ».

Lisez le mémorandum !

Mieux comprendre le drame de Farabougou

I- LES FAITS :

Le 06 octobre 2020 le village de Farabougou a fait l’objet d’une attaque terroriste. En effet, alors qu’ils ne se doutaient de rien, ses ressortissants en partance pour la foire hebdomadaire de Dogofry ont été brusquement arrêtés, entre 06h et 10h du matin, par des hommes lourdement armés. Selon les premiers témoignages, les groupes armés terroristes auraient commencé́ par sélectionner suivant le critère de « chasseur traditionnel » ou de « détenteur d’armes à feu ». Vers 20h, dix-huit (18) personnes, dont trois femmes avec des bébés de quelques mois, manquaient à l’appel. Ils ont été tout simplement enlevés, séquestrés et privés de leur liberté. Tard dans la nuit, les informations font état de la libération de 09 personnes dont les trois femmes et leurs bébés. Neuf (09) personnes, dont un élève de 9ème année, qui partait pour le DEF, sont toujours otages.

II- POURQUOI UNE ATTAQUE CONTRE FARABOUGOU ?

A- Des communautés en parfaite harmonie

Quand on parle de Farabougou, on parle nécessairement des communautés Bambara de « Farabougou » et de « Kana », des Peulhs de « Broukoukô » et de « Farabougou », des Bozos de « Bozodaga » ainsi que des campements maures et Belahs.

Jusqu’au 06 octobre 2020 à 06h00, aucun problème particulier n’opposait les communautés vivant à Farabougou et localité. Aucun évènement particulier ne présageait une telle attaque conduite par les membres d’une des communautés du village. Mieux, le Chef de village avait instauré́ un cadre d’échange au sein du Conseil du village afin d’anticiper les problèmes qui pouvaient surgir de la présence des groupes armés terroristes dans la localité. Ce cadre d’échange était élargi à toutes les communautés.

B- Déjouer le complot et déconstruire le mensonge

Le drame de Farabougou a été intentionnellement récupéré et instrumentalisé par certains leaders d’associations à référence identitaire en le faisait passer pour un conflit intercommunautaire alors qu’il n’en est rien. Le fond du problème est que les groupes armés terroristes ont de sérieuses difficultés avec la confrérie des chasseurs traditionnels qui est une réalité socio-culturelle, et Farabougou en possède. Ainsi, l’objectif prioritaire des terroristes est de neutraliser ladite confrérie. Pour Farabougou, tout a été mis en place pour cela.

B-1- Deux crimes crapuleux non élucidés et attribués aux chasseurs de Farabougou:

Un premier corps aurait été découvert à quelques kilomètres de Farabougou. Il est important de préciser que ce corps était celui de Ousmane Souley, un déplacé interne, qui avait fui le Centre du pays pour se réfugier à Farabougou avec son bétail. Il avait été accueilli comme un des nôtres. Jusqu’à sa mort, il gardait des liens forts et étroits avec les autorités coutumières et son jeune logeur qu’il n’arrêtait jamais de remercier pour leur hospitalité. Bien qu’il ne soit pas membre de nos différentes communautés, Ousmane vivait en parfaite harmonie et bien intégré. En bon peulh, il avait momentanément quitté le village en raison de l’hivernage pour mieux s’occuper de ses troupeaux, mais y retournait tous les 2 ou 3 jours. Pour ce meurtre, les groupes armés terroristes accusent ouvertement les chasseurs du village de Farabougou. La seule preuve des groupes terroristes contre Farabougou est que Ousmane aurait été tué par un fusil de chasse, comme si le fusil de chasse est une marque déposée de Farabougou. Il est clair que le village de Farabougou n’avait aucun intérêt particulier à tuer ce jeune peulh qu’il a accueilli et hébergé. Nous avons toutes les raisons de croire qu’il a été assassiné par les terroristes pour s’en servir contre le village.

Suite à cet assassinat deux rencontres ont eu lieu entre les ressortissants de « Kouroumari » et les groupes armés terroristes et au cours desquelles Farabougou a toujours clamé son innocence. Il est important de rappeler que « Kouroumari » est le nom de l’ancienne province qui regroupe aujourd’hui, entre autres, les communes de Sokolo et de Dogofry. Dans cette affaire, la famille du défunt, qui avait compris l’intention et la stratégie des groupes armés terroristes, a publiquement déclaré, lors d’une rencontre tenue, le 1er octobre chez le Chef du village de Banamba Coura (KO1), avoir pardonné aux assassins de Souley, car consciente que Farabougou est accusée intentionnellement à tort. Or, les groupes terroristes avaient exigé cette rencontre pour entendre les membres de la famille de Ousmane et que s’ils pardonnaient, l’incident serait considéré comme définitivement clos. Avec le pardon de la famille, le dossier devrait être clos conformément aux exigences des groupes terroristes et Farabougou aurait dû être retiré de leur liste noire.

Non satisfaits de ce pardon, les groupes armés, toujours déterminés à en découdre avec Farabougou, montent un deuxième coup, le 02 octobre, avec cette fois-ci l’assassinat d’un membre de leur groupe vers le hameau de « Briki- Wèrè », situé à une quinzaine de kilomètres de Farabougou. Le lien de ce crime avec Farabougou pour les Groupes armés terroristes serait que deux chasseurs auraient été aperçus sur moto quelques heures avant la découverte du corps du jeune homme et que ces deux chasseurs seraient de Farabougou. C’était encore un montage grotesque. Nous ne sommes pas naïfs car l’objectif des groupes terroristes était tout simplement de monter cette histoire pour maintenir le village de Farabougou sur la liste noire et l’attaquer.

B-2- Il ne s’agit donc pas d’un conflit intercommunautaire

Jusqu’au 06 octobre, il n’y avait que ces deux affaires que les Groupes armés pouvaient présenter pour accuser Farabougou. Aucun autre évènement n’opposait les différentes communautés. Pour nous, il ne s’agit ni plus ni moins que de crimes crapuleux prémédités ou isolés dont les auteurs devraient être recherchés et traduits devant la justice. Nous ne pouvons absolument pas prendre ces deux affaires pour justifier un conflit intercommunautaire. Aussi bien Ousmane Souley que le jeune trouvé mort vers Briki Wèrè n’appartiennent à la communauté peulh de Farabougou. Ils n’avaient aucune attache particulière avec les communautés vivant à Farabougou et localité. Mieux, si Ousmane se sentait plus sécurisé dans la communauté peulh, pourquoi est-il venu chercher refuge auprès des Bamabaras de Farabougou et non auprès des peulhs de Broukoukô. Ainsi, accuser Farabougou de ces assassinats suppose que ce village a une raison d’en vouloir particulièrement aux peulhs. Ce qui est archi faux. Sinon pourquoi chercher à éliminer des peulhs d’autres communautés alors que Farabougou a sa propre communauté peulh. Le 06 octobre, l’attaque terroriste qui a visé Farabougou a été rondement mené par des jeunes peulhs de Broukoukô qui ne sont nullement concernés par les victimes des deux crimes suscités. Par voie de conséquence, s’il y a conflit intercommunautaire, elle a commencé le 06 octobre et il est l’œuvre des jeunes peulhs de Broukoukô affiliés aux groupes terroristes. D’où notre rejet formel et catégorique de toute qualification de conflit intercommunautaire dont le village de Farabougou serait l’instigateur. Pour nous, faire de cette attaque terroriste, un conflit intercommunautaire est autant un aveu d’impuissance qu’un acte de complaisance voire de complicité avec des groupes terroristes qui endeuillent chaque jour la nation malienne et déciment progressivement notre armée. L’attaque et l’enlèvement, le 30 octobre 2020, de dizaines de paysans dans leurs champs à travers toute la commune de Dogofry confirment qu’il ne s’agit nullement d’un conflit intercommunautaire opposant les communautés de Farabougou, mais plutôt d’un stratagème des groupes armés terroristes pour obtenir l’adhésion des maliens à leur projet abject et diabolique.

B-3- Quid de l’appel au secours lancé aux terroristes par les familles des victimes ?

Les lobbies des terroristes ont développé une autre théorie qui fait de ces criminels, des sauveurs afin de banaliser cette forfaiture contre Farabougou. Pour les soutiens des terroristes, ce sont les familles des victimes des crimes crapuleux qui ont fait appel aux terroristes pour leur rendre justice, chose qu’ils trouvent normale. Il s’agit, à notre avis, d’une ultime tentative de légitimer l’attaque criminelle des groupes armés terroristes contre des civils désarmés. Si les familles des victimes avaient fait appel à ces bandits armés, pourquoi la famille de Ousmane Souley a-t-elle pardonné publiquement à ses assassins ? Le soutien déguisé aux groupes terroristes est une réelle menace pour la stabilité de notre pays. La situation de Farabougou est anecdotique en ce sens que pour la première fois des soutiens ont été clairement exprimés en faveur du montage grotesque mis en route par des groupes armés terroristes et leurs supplétifs. Il est important de souligner qu’avec leur projet bien ficelé, les terroristes n’ont pas besoin d’être appelés au secours. Ces bandits armés analysent et exploitent toutes les contradictions sociales, toutes les failles de notre organisation, et la situation dans le Kouroumari leur offre l’opportunité de mettre pied dans une région qui leur résistait jusqu’ici.

B-4- Comment peut-on justifier un acte par ses conséquences ?

Le 06 octobre aux environs de 10h, l’attaque terroriste préméditée avait presque pris fin et le village de Farabougou était en état de siège. Les seules causes immédiates étaient la mort de Ousmane Souley et le corps du jeune de Briki Wèrè.

Pour amplifier l’attaque de Farabougou et lui donner une orientation communautaire afin de faire de la victime, le bourreau, les lobbies des groupes terroristes et leurs réseaux affiliés ont évoqué des évènements qui ne sont que des conséquences de l’attaque terroriste du 06 octobre. Il s’agit de :

Deux autres embuscades tendues aux villageois, par les hommes responsables des enlèvements sans faire de victime, le 06 octobre entre 12h et 14h.
L’Arrestation de 5 individus : Sous le coup de l’émotion, les chasseurs traditionnels de Dogofry ont procédé, le 08 octobre, à l’arrestation de 05 personnes, dont 2 bambaras, 2 peulhs et un maure. L’ethnie ou l’appartenance à une communauté déterminée n’ont donc pas été considérées pour opérer ces arrestations, mais plutôt le lien supposé avec les groupes armés terroristes. Une médiation a permis de les libérer 2 jours plus tard.
Suite à un avis sur l’absence de terroristes dans le périmètre, le 09 octobre 2020, les villageois, qui ont tenté de vérifier si la route était enfin libre pour acheminer les vivres et les forains bloqués du côté de Dogofry, depuis le 06 octobre, sont tombés dans une troisième embuscade tendue, une fois de plus, par les terroristes. Plus de 22 blessés et 14 portés disparus dont des morts certains. Au même moment, un autre groupe terroriste, avec 40 Pick up et plus de 200 motos, procédait à l’enlèvement de l’ensemble des troupeaux de Farabougou.
Aujourd’hui, ce sont ces trois faits suscités qui sont présentés par les supplétifs des terroristes pour maquiller l’attaque terroriste qui a visé Farabougou, le 06 octobre. Désormais, on ne parle que d’attaque des dozos en faisant référence aux 3 embuscades tendues par les terroristes et d’otages peuls alors que sur les 5, seulement 2 étaient peulhs.

Le 13 octobre 2020, le village fait l’objet d’une attaque complexe avec 5 véhicules dont 4 montés de fusils 12/7 et des motos. Le village est pilonné pendant une bonne demi-heure. C’est à l’annonce de l’arrivée de l’armée de l’air que les tirs ont cessé. Toutefois, les terroristes ont emporté dans leur retraite, le bétail qui avaient pu échapper, le 09 octobre.
le 19 novembre, une attaque contre les villageois, qui s’étaient rendus dans leurs champs d’arachide, a fait trois morts et une femme grièvement blessée est toujours hospitalisée.
B-5- La fin d’un accord entre Chasseurs traditionnels et Groupes armés terroristes :

Avec le retrait de l’administration et le repli des Forces armées et de Sécurité, les villageois n’avaient d’autres recours que les chasseurs traditionnels. Cette confrérie, qui est une institution bien organisée et solidaire, avait momentanément conclu une sorte de Pacte de non-agression avec les Groupes armés terroristes. La rupture de cet accord serait la raison principale de l’attaque de Farabougou. Les faits saillants ayant contribué à cette rupture sont entre autres :

– l’assassinat de 3 chasseurs de Ko21 : Le 05 février 2019, les corps de 3 jeunes chasseurs portés disparus la veille, ont été repêchés de l’eau du Fala. Ils avaient été tués et les corps enfouis sous l’eau.
– la descente des FAMa et arrestation de présumés terroriste : Début mars 2020, lors d’une opération des Forces armées maliennes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, plusieurs présumés terroristes ont été appréhendés, le jour de la foire hebdomadaire de Dogofry. Suite à cet évènement, les groupes armés
terroristes, qui ont accusé les chasseurs de collaboration avec les militaires, ont juré d’empêcher toutes activités économiques dans le « Kouroumari » en représailles aux arrestations opérées.

– Enlèvement du neveu du Chef des Dozos et embuscade : Pour obtenir l’implication de la confrérie des chasseurs et mettre en exécution leur stratégie d’expansion et d’occupation de plus d’espace, les Groupes armés terroristes ont enlevé le neveu du Chef des Dozos de « Dogofryba » qui s’est heureusement échappé des mains de ses ravisseurs quelques jours plus tard. Après s’être refugié dans un village frontalier avec la Mauritanie, le neveu a demandé de l’aide à son oncle pour le ramener à son village natal. Une équipe de 8 chasseurs, dont Barima de Krouma Koumbe, fut envoyée pour l’escorter. Ayant récupéré le jeune homme, l’équipe des chasseurss, sur le chemin de retour, tombe dans une embuscade tendue par les groupes armés terroristes qui les attendaient. Quatre chasseurs, dont Barima de Krouma Koumbe, furent tués sur place, un a pu s’échapper pour regagner Dogofry et 4 autres sont portés disparus. Le lendemain, les corps sans vie des 4 chasseurs ont été aperçus au bord de la route par des forains qui ont donné l’alerte. Une équipe de près de 300 chasseurs de tout le Kouroumari a pris le départ depuis Sokolo pour aller récupérer les corps et les enterrer. Les recherches ont permis également de localiser 3 autres portés disparus.
– Farabougou et « Krouma Koumbe » comme ballon d’essai : Ainsi, l’affaire du neveu du Chef des Dozos de Dogofryba a été un élément déclencheur. Dès lors, les groupes armés, qui cherchaient toujours à venger les arrestations opérées lors de la foire de Dogofry, ont fait passer des messages relayant, à tort ou à raison, la ferme volonté de Monsieur « Michi », père du chasseur Barima de Krouma Koumbe tombé lors de l’embuscade, de venger l’assassinat de son fils. Environ quinze (15) jours plus tard, le corps sans vie d’une personne aurait été aperçu non loin de Krouma Koumbe. Il faut rappeler que le village de Krouma Koumbe, qui est, avec Farabougou, un des vieux villages de la Commune de Dogofry, était jusque-là habité, en majorité, par des peulhs et des bambaras. La découverte de ce corps a été ainsi instrumentalisé et utilisé comme prétexte par les groupes armés terroristes pour mettre sur leur liste noire, les villages de Krouma Koumbe et Farabougou. Toute la communauté peulh du village de Krouma Koumbe fut évacuée par les groupes terroristes vers « Farakô », moins d’une semaine après la découverte du corps, en prélude à une attaque contre les deux villages. Or, Farabougou n’avait rien à voir avec cette affaire non plus.
III- Farabougou est-il libéré ?

Malheureusement non.
Depuis le 13 octobre, les FAMa essayent, sans succès, de briser le blocus afin de faire parvenir l’aide humanitaire aux villageois. L’inaccessibilité par voie terrestre a conduit les FAMa à changer de stratégie en utilisant les ponts aériens. Avec le lancement de l’opération « Farabougou ka lafia », le bataillon des Forces spéciales est arrivé au village par avions et Hélicoptères et a fait évacuer un blessé. Le Colonel Assimi GOITA, Vice-président de la Transition s’est personnellement rendu à Farabougou. L’opération « Farabougou Ka lafia » est un réel espoir, car la présence des Forces spéciales rassure les villageois et permet d’éloigner le risque d’attaque directe contre le village. Elle prépare aussi, nous espérons bien, le déploiement prochain des troupes au sol. Il est important de préciser que le village de Farabougou n’a jamais été occupé. Les groupes terroristes ont choisi d’assiéger le village et le couper du monde afin de l’asphyxier. Le village ne pourrait être libéré qu’à la suite d’un déploiement terrestre, ce qui n’est pas encore le cas. Aujourd’hui, le village manque de tout, en termes de vivres et de médicaments et les secours tardent à se mettre en place. Le village a besoin d’un couloir humanitaire en attendant sa libération totale.

IV- Un règlement négocié est-il possible ?

La médiation et les bons-offices constituent une des options sur la table. Toutefois, il est important de rappeler qu’en face, c’est avec des terroristes qu’il faut négocier car il n’y aucune autre communauté qui peut dire qu’il a un problème particulier avec le village. Deux rencontres importantes ont eu lieu depuis le 06 octobre. Alors que Farabougou demande la libération de ses otages, la restitution du bétail et la levée de l’embargo sur le village, les terroristes, de leur côté exigent le désarmement des dozos. Mieux, ils exigent que les armes récupérées sur les dozos leur soient remises directement. Avec cette exigence, tout le monde comprend la surenchère dans laquelle les groupes armés s’inscrivent. Pensez-vous qu’on peut désarmer les dozos et remettre les armes aux groupes terroristes ?

Malgré les négociations, qui pourraient difficilement aboutir sans l’intervention de l’État, les groupes armés terroristes ont dynamité le seul pont qui lie Farabougou à Dogofry et incendié « Farabougou Koura », hameau de culture accueillant les paysans ressortissants de Farabougou et leurs familles pendant l’hivernage. Des recherches ont prouvé que tout le bétail enlevé dans la commune de Dogofry est acheminé vers la Mauritanie pour être vendu. Pire, les terroristes ont incendié Farabougou Koura et les 2.000 ha de riz du périmètre irrigué de Farabougou. En ce qui concerne les otages, leur sort est toujours incertain.

Par ailleurs, le Forum de Niono sur la paix organisé avec le soutien du Gouvernement n’a pas donné les résultats souhaités. La principale conclusion , qui était une trêve entre les chasseurs et les terroristes, n’a pas tenu.

ASSOCIATION POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA LOCALITE DE FARABOUGOU

Bamako, le 11 décembre 2020
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