Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est félicité dans son nouveau rapport sur le Mali, de la volonté des dirigeants de la transition de "faire progresser" l'Accord de paix et de réconciliation de 2015, issu du processus d’Alger, dont la mise en ouvre "requiert un soutien sans faille" de la part des parties concernées.
"Je me félicite des progrès réalisés par les parties prenantes maliennes, avec le soutien de l’Union africaine, de la Cédeao et de l’ONU, dans la mise en place du Gouvernement de transition et des institutions de la transition", a affirmé M. Guterres dans son rapport rendu public récemment
"A plusieurs reprises, les dirigeants de la transition ont confirmé leur adhésion à l’Accord et leur volonté de faire progresser sa mise en œuvre", s'est encore félicité le chef de l'ONU.
"Pour la première fois depuis la signature de l’Accord en 2015, les mouvements signataires sont représentés au sein du Gouvernement", s'est-il également réjoui appelant les parties concernées à saisir cette occasion pour "collaborer et trouver des solutions pragmatiques pour surmonter les différends et prendre des décisions audacieuses en vue de faire avancer le processus de paix dans intérêt du pays".
Antonio Guterres, a en outre souligné dans le document que la mise en œuvre de l’Accord "requiert une attention et un soutien sans faille de la part des parties signataires et des partenaires internationaux".
A cet effet, il a recommandé de mettre à profit la période de transition pour régler les questions liées à la mise en œuvre des principales dispositions de l’Accord".
Le chef de l'ONU a en outre indiqué "prendre note des efforts faits par le Gouvernement de transition pour mettre en œuvre la recommandation issue de la quarante et unième (41e) session du Comité de suivi de l’Accord (CSA) concernant l’élaboration d’un plan de route faisant consensus, assorti d’un calendrier indicatif, pour la mise en œuvre des dispositions de l’Accord".
Toutefois, il a mis en garde que "tout nouveau retard, toute nouvelle impasse ne ferait qu’exacerber les tensions, engendrant une plus grande instabilité".
Pour éviter cela, "j’exhorte le Gouvernement et les groupes armés signataires à prendre en main le processus de paix et à en assumer la responsabilité, à faire preuve de bonne foi et à convenir de mesures concrètes pour mettre en œuvre les décisions en suspens dans les domaines de la paix et de la sécurité, de la réconciliation nationale et du développement durable et inclusif", a préconisé le SG de l'ONU dans son rapport.
Et d'ajouter: "le redéploiement des unités reconstituées doit être accéléré, et des progrès décisifs doivent être faits sur la voie de l’opérationnalisation de la Zone de développement des régions du nord".
Lors de sa dernière réunion tenue en novembre dernier à Bamako, le CSA, présidé par l'Algérie, avait salué l’attachement des autorités de la transition et des mouvements signataires à la mise en œuvre de l’accord de paix au Mali, qui demeure la " seule voie " permettant la préservation de la paix dans ce pays sahélien.
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L’accélération de l’application de l’accord d’Alger aiderait à relever les défis multiples auxquels fait face le Mali, avait, alors, souligné le CSA qui avait noté "la détermination du gouvernement malien à redynamiser le cadre de concertation inter-malien en vue de diligenter la mise en œuvre de l’accord durant l’intersession avec l’objectif de parvenir, avant la prochaine session du CSA, à l’élaboration d’une feuille de route consensuelle".
Et le CSA avait exhorté toutes les parties prenantes à "saisir la dynamique, aujourd’hui des plus favorables, pour mener à bien le processus de paix au bénéfice du Mali et des autres pays de la région".
Le chef de la diplomatie algérienne Sabri Boukadoum qui avait pris part à la 41e session du CSA, avait réitéré l’engagement de l’Algérie, chef de file de la médiation internationale, à accompagner la transition en cours, soulignant l’intérêt qu’accorde le président de la République, M.Abdelmdadjid Tebboune, à l’application intégrale de l’accord de paix.