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Au Mali, la société civile et la classe politique réagissent aux événements de Bounti (Centre)
Publié le samedi 9 janvier 2021  |  L’Essor
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© aBamako.com par AS
Le Président Ibrahim Boubacar Kéita rencontre le M5-RFP
Bamako, le 05 Juillet 2020. Dans le cadre de la recherche de solution à la crise sociopolitique, le Président Ibrahim Boubacar Kéita a rencontré des membres du M5-RFP. Dr Choguel Kokala Maiga s`est prêté aux questions des journalistes au sortir de cette rencontre
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Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) demande au gouvernement malien des clarifications sur les frappes aériennes de dimanche dernier sur la localité de Bounti, près de Douentza, dans le Centre du Mali.




« Vous avez des versions contradictoires, celle de l’armée française et celle de ceux qui sont sur les réseaux sociaux. Il faut que notre gouvernement, après les investigations et surtout s’il est associé à l’opération, dise la vérité au peuple malien », a déclaré le président du comité stratégique du M5-RFP, Choguel Maïga, sur le dite de RFI.

« Le gouvernement du Mali, dans tous les cas de figure, a l’obligation d’assurer la sécurité des citoyens. Or, dans beaucoup de régions, les populations sont attaquées souvent, des villageois sont rançonnés à payer des impôts et quand ils s’adressent à l’administration, aux représentants de l’État, il n’y a aucune réponse », a-t-il ajouté.

Le 3 janvier, une frappe aérienne a touché cette localité du Centre du pays, faisant une trentaine de victimes. Le ministère de la Défense malien et l’opération française Barkhane ont expliqué, par communiqué, le 8 janvier que des avions de chasse français avaient neutralisé un groupe terroriste de la katiba Serma.

La Jeunesse Tabital Pulaaku, Une association peule, affirme quant à elle depuis le 4 janvier que des civils qui assistaient à un mariage ont été touchés. Aujourd’hui, les détails de cet événement restent flous.

« Le gouvernement malien a l’obligation de dire la vérité aux Maliens sur tous les événements et de faire en sorte que les Maliens ne soient pas abonnés seulement aux versions des gouvernements étrangers et des réseaux sociaux, poursuit-il. Cela n’est pas acceptable. Maintenant, comme il semble qu’il y a des enquêtes qui vont être menées ici et là, nous attendons ici la suite de ces enquêtes mais nous continuons d’être extrêmement vigilants sur tout ce qui se passe dans notre pays ».

La Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH) « recommande l’ouverture d’enquêtes crédibles, indépendantes, impartiales et diligentes en vue d’identifier les auteurs et complices des violations et abus dénoncés ».

Dans un communiqué publié, jeudi, la CNDH a condamné « avec fermeté les violations et abus des droits de l’Homme perpétrés » lors de ces frappes aériennes, dimanche, qui se sont soldées par de nombreuses pertes en vies humaines.

MD

Source : (AMAP)
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