Pour prouver leur amour, les femmes Ethiopiennes de la tribu Hamar sont capables de faire couler leur sang en demandant aux hommes de les fouetter.
D’après Arène Double, selon une vielle tradition, elles doivent recevoir des coups de fouets des hommes qu’elles aiment, appelés “les Maz”. Un groupe de jeunes initiés très courageux sur leurs corps, doivent figurer des cicatrices visibles provoquées par leurs préférées. Ces marques corporelles constituent, non seulement une preuve d’amour, mais permettent aussi à ces femmes d’appeler ceux qui les ont fouettées, à leur venir en aide, en cas de besoin ainsi, leurs vœux le plus cher est de se voir fouetter des “Maz”, en les provocant.
De ses dis : “Il est en Afrique des peuples qui demeurent, malgré les contraintes des modernismes, attacher aux traditions ancestrales. Si nombre de peuples africains ont succombé aux effets néfastes du modernisme, notamment la déculturation et l’aliénation, la tribu Hamar du sud de l’Ethiopie continue de perpétuer ces pratiques anciennes”. La cérémonie de “l’Ukuli”, rituel de passage à l’âge adulte des jeunes garçons, occupe toujours une place de choix dans la culture des Hamar. L’une des phases de ce rituel initiatique, qui a lieu plusieurs fois par an, exige que les femmes de la tribu supplient les hommes à les fouetter pour prouver leur amour.
La célébration de “l’Ukuli” est le lieu d’une démonstration d’amour pour les femmes de la tribu. Elles vont provoquer par des gestes et des paroles, les “Maz”, un groupe de jeunes hommes qui ont récemment réussi leur rituel initiatique. Poussés par les provocations des femmes, ils ripostent en leur assenant des coups de fouet. Sans pousser un seul cri de douleur, les femmes Hamar veulent montrer qu’elles sont courageuses et fortes face aux épreuves c’est aussi un signe d’amour pour celui qui va devenir un homme. Plus elles reçoivent de coups de fouet, plus leur fierté est grande. Et surtout, elles n’hésitent pas à exhiber leurs cicatrices comme des trophées.
L’un des avantages qu’ont les femmes fouettées est qu’elles pourront, en cas de veuvage, se tourner vers ces hommes qui les ont flagellées, pour demander de l’aide. Les cicatrices sur le dos sont censées être la preuve de leur sacrifice pour l’homme. Et, il est donc impossible pour celui-ci de refuser de satisfaire les besoins de la femme, dans les moments difficiles, ou d’urgences.
Arène nous rappelle également que la cérémonie de l’Ukuli en Ethiopie, est une véritable fête où toute la tribu Hamar, grand peuple éleveurs de bovins, se réunit pour assister à la consécration d’un homme, surnomme “l’Ukuli”, dont le destin peut changer en quelques secondes. Traditionnel rituel du passage à l’âge adulte chez les garçons, “l’Ukuli” s’apparente à une démonstration forcée et de courage qui consiste à sauter complètement nu par-dessus un troupeau de vaches alignés et parcourir deux allers-retours sur les dos des bovidés sans tomber pour devenir un “donza”, c’est-à-dire un homme, “l’Ukuli” se doit de réussir sous peine parfois d’être rejeté par sa famille ou son clan. En cas de réussite, le jeune homme obtient, en récompense, un troupeau et une femme de son choix. Notons aussi que tous les garçons de la tribu y participent afin de devenir un “donza”.