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92e session du conseil d’administration de la Cmdt Holding : Cap sur la relance de la production cotonnière
Publié le lundi 11 janvier 2021  |  le Temoin
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© aBamako.com par fousseyni
Journée nationale des Communes du Mali
Bamako, le 22 décembre 2017 le président IBK a présidé la Journée nationale des Communes du Mali au palais des sports. Dr Nango Dembélé
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Sous l’égide du Dr Nango Dembélé, son Président-Directeur général, la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles a tenu, le 7 janvier 2020, la 92e session de son conseil d’administration. Le conclave a mobilisé l’équipe dirigeante du géant cotonnier au grand complet ainsi que les secrétaires généraux des départements ministériels en charge de l’Agriculture, Lassina Dembélé, de l’Economie et des Finances, Soussourou Dembélé, puis le représentant des producteurs.
Les travaux ont essentiellement porté sur l’approbation des procès-verbaux des 89e et 90 sessions du conseil d’administration ainsi que sur l’examen et l’adoption du projet de budget de l’exercice 2021 de la Holding, mais les administrateurs ont également planché sur la crise que traverse la filière et proposé un plan de relance de la production cotonnière pour la prochaine campagne

Arrêté en produits à 136,44 milliards Fcfa contre 297,300 milliards l’exercice précédent (soit une baisse de 54%), en charges à 152,15 milliards Fcfa contre 284,952 en 2020 (soit une baisse de 46%), puis en investissement les à 1,11 milliard contre 17,89 milliards l’exercice précédent, le budget 2021 de la CMDT affiche déficit prévisionnel de 15 milliards FCFA.

À l’ouverture des travaux, le président du conseil d’administration, Nango Dembélé, le Président-directeur général, n’a pas manqué de situer le contexte de la 92e session en indiquant notamment qu’elle coïncide avec une crise aiguë pour la compagnie, avec une baisse historique de la production cotonnière consécutive au boycott de la campagne 2020-2021 par les producteurs, lequel a entraîné une chute de la production de 710.000 à 147.200 tonnes pendant la période.

Cette crise est née de trois facteurs, selon le PDG. Le premier, a-t-il expliqué, est endogène à la filière et tire ses sources du renouvellement des instances dirigeantes des coopératives de producteurs qui a créé un malaise au niveau du monde rural avant d’être d’exacerbée par l’annonce de la baisse du prix d’achat et de l’augmentation d’un prix d’achat des intrants. En guise de protestation nombre de paysans ont boycotté la culture du coton. À ces difficultés s’est greffée, toujours selon le PDG Nango Dembélé, la pandémie de la Covid-19, dont l’impact sur la filière s’est traduite par la chute des cours, le ralentissement voire l’arrêt des opérations d’évacuation et d’embarquement pendant de longues périodes et le déficit pluviométrique enregistré dans le bassin de production entre le 15 et le 30 juin 2020.

Pour faire face à la baisse des revenus liée à la situation de crise, l’administration de Nango a consenti des efforts importants comme la réduction conséquente des dépenses. Toutes choses qui ne vont pas forcément compromettre les investissements nécessaires au maintien du capital productif de la Holding ni la relance de la production cotonnière pour la campagne à venir, a rassuré le PDG.

Pour la relance de la production à laquelle il s’est engagé lors de sa prise de fonction, le PDG estime qu’il y a des raisons pour le secteur cotonnier d’être optimiste, au regard des échos d’un frémissement sur le marché qui semble indiquer une reprise de cours.

Pour réduire davantage le déficit budgétaire de la Holding préconise de maitriser ses charges d’exploitation. Toutes choses qui nécessitent l’appui de l’ensemble des acteurs de la filière coton, a-t-il martelé.



Amidou KEITA
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