L’ancien et dernier premier ministre du mandat du président déchu IBK est depuis plusieurs jours dans le collimateur de la justice malienne. Dr Boubou Cissé est accusé de mettre en place une entreprise de déstabilisation des institutions de la transition.
L’ancien premier ministre serait, depuis la chute du président Ibrahim Boubacar Kéïta, devenu une véritable menace politique pour les autorités de la transition. Dr Boubou Cissé est suspecté d’avoir comploté ou fomenté de méthodes de déstabilisation des institutions de la transition. Le procès-verbal du procureur Mahamadou Kassogué mentionne ouvertement son nom dans des bavures déstabilisatrices de ces institutions tellement critiquées, de par leurs gestions. Pour en effet soigner son affront, il s’est confié à un Journal européen ‘’Le monde’’ la semaine dernière dans une interview exclusive où il explique clairement qu’il devenait un vrai problème pour les nouvelles autorités sans le vouloir. « Je suis devenu malgré moi une menace politique, » assure Dr Cissé. Ceci étant, les faits qui lui sont reprochés sont pourtant loin de sa formation politique, de son éducation et de ses principes, comme estime lui-même lors de ses échanges avec Mattéo Maillard ‘’Le monde’’. « J’ai appris dans la presse que j’étais accusé de complot contre le gouvernement de transition. J’ai fait un communiqué sur les réseaux sociaux en expliquant qu’on me soupçonnait ainsi que des proches, mais que je ne suis pas associé à aucune tentative de déstabilisation du Mali, ni directement ni indirectement. Ce n’est pas dans mon éducation, ni dans ma formation politique et loin de mes principes, » se glorifie-t-il. Ces avocats, eux, ne se retiennent pas, en haussant le ton ; ils jugent la situation de leur client inquiétante, car sa vie est menacée, et qu’il n’a pas fui. N’ayant reçu aucune convocation de la part de la justice malienne, et à laquelle il se dit prêt à répondre, Dr Boubou Cissé avoue se cacher à l’intérieur du pays pour sa propre sécurité et sa survie. Mais, rien n’est perdu ; en tout cas pas pour lui. Si l’on en croit à certaines analyses, cela serait un moyen pour, semble-t-il, le discréditer auprès de l’opinion nationale. D’autant plus qu’il serait sans doute un vrai potentiel politique pour les prochaines élections générales qui se tiendront dans notre pays. Quoi de mieux pour lui barrer la route ? Ce jeune, au talent incommensurable, essayera de mettre davantage ses compétences au service de la nation ; comme il sait le faire évidemment. Serez-vous candidat à l’élection présidentielle prévue à la fin de la période de transition, dans quatorze (14) mois ? Interroge Mattéo. Dr Boubou Cissé répond : « Tout est possible pour moi. Mais que je sois candidat ou non, l’essentiel est de trouver des solutions tous ensemble pour sortir le pays des difficultés dans lesquelles il est. » Les autorités penseraient qu’il sera une menace politique pour les projets en cours, la feuille de route de la transition, qui est censée donner la voie aux vraies bases de la refondation qu’on attend impatiemment. Menace politique ou pas, Dr Cissé passe déjà outsider pour les futures présidentielles.