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Scrutins 2022 : L’Adema en embuscade
Publié le mardi 12 janvier 2021  |  la preuve
3è
© aBamako.com par A S
3è Conférence nationale extraordinaire de ADEMA-PAS
Bamako, le 18 mai L’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ) a confirmé son soutien au président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.
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L’Adema, l’ancien parti au pouvoir, affûte ses armes dans le plus grand secret afin de reprendre la main dans le jeu politique. Disposant de cadres et de bras financiers discrets, le parti de l’abeille est mobilisé pour avoir des attaches jusqu’au sommet de l’Etat. Alors que certains acteurs politiques font dans la polémique autour de la gestion de la transition, les barons de l’ancien parti au pouvoir ont compris que c’est le moment de se repositionner sur l’échiquier politique.
Certains chefs de services pourvoyeurs d’argent sont mis à contribution, selon des sources proches du parti, pour financer les opérations de séduction. Malgré sa mise à l’écart de la présidence de la République depuis la fin du régime d’Alpha Oumar Konaré, l’Adema est resté une source de réconfort pour de nombreux cadres qui servent le pays dans l’anonymat. Ainsi, de grosses pointures du parti seraient en train de séduire de hauts responsables de la transition avec des propositions alléchantes.

L’Adema peut compter aussi sur les relations personnelles de son président Tiémoko Sangaré qui est en parfaite entente avec des figures clés de la transition. On évoque des attaches remontant à long temps, bien avant l’avènement de la démocratie. L’idéal, selon un observateur, c’est que l’Adema soit une sorte de garantie de l’après-transition pour que les gouvernants du jour lui offrent le pouvoir sur un plateau d’argent.

Le parti de l’abeille compte également sur son implantation dans le pays profond, où de nombreux élus locaux peuvent déblayer le terrain pour les joutes électorales à venir. Avec un nombre important de conseillers municipaux, le parti est sûr de pouvoir faire un maillage du territoire national très rapidement. Bien qu’étant concurrencé par des partis comme le RPM, l’Adema croit ainsi à sa bonne étoile.

Le parti est bien en embuscade dans la perspective des élections à venir, mais le plus difficile sera de départager ceux qui nourrissent une ambition présidentielle. Les candidatures à la candidature du parti aux présidentielles ont toujours été des moments de déchirement pour l’Adema. Chaque fois qu’il s’agissait d’élire un président de la République, les ambitions individuelles mettaient le feu aux poudres. Ces crises cycliques ont conduit à la naissance d’autres partis politiques pour grossir les rangs ennemis.

Mais les acteurs doivent avoir appris des leçons pour que la même erreur ne se répète pas sous la transition actuelle. Pour sûr, le temps ne permet plus de réaliser le vieux rêve d’unifier les partis issus de l’Adema, un rêve si cher à beaucoup de cadres comme l’ancien ministre Moustapha Dicko. Par contre, les divisions auxquelles l’Adema avait habitué les Maliens à chaque échéance électorale devront être derrière. En attendant, Tiémoko Sangaré, le président du parti, semble bien parti pour être le candidat des abeilles. Toutefois, on ne peut jurer de rien, surtout en politique.

Oumar KONATE
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