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Afrique de l’Ouest et Sahel : l’ONU dresse un tableau mitigé de la situation devant le Conseil de sécurité
Publié le mardi 12 janvier 2021  |  ONU
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© Autre presse par DR
Conseil de sécurité de l`ONU
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Le chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), a dressé un tableau contrasté de la situation dans la région, lundi, devant le Conseil de sécurité. Mohamed Ibn Chambas a salué l’efficacité de la réponse apportée à la pandémie de Covid-19 et la bonne tenue des élections présidentielles dans cinq pays, regrettant en revanche que l’insécurité continue de régner dans la région.

« Je tiens à féliciter la CEDEAO et ses États membres pour leur gestion de la pandémie de Covid-19, qui a réussi à contenir les retombées, à soutenir les personnes vulnérables et à atténuer les perturbations économiques », a d’emblée déclaré M. Ibn Chambas, en référence à la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

Selon lui, face à la deuxième vague de la pandémie, il est plus important que jamais d’appliquer les leçons tirées en termes d'amélioration de la gouvernance et de la fourniture de services essentiels pour que les sociétés deviennent « plus compétentes, plus sûres et plus résistantes ».

« Cette résilience n'a jamais été autant mise à l'épreuve qu'au Sahel, où un climat de plus en plus instable a provoqué des inondations massives, touchant plus de 1,7 million de personnes et entraînant la destruction de maisons et de moyens de subsistance », a affirmé M. Ibn Chambas.

L'insécurité continue de régner et de nuire à des vies innocentes

Malgré les efforts conjoint de la Force du G5 Sahel avec de multiples partenaires internationaux, dont la force française Barkhane, la force européenne Takuba, la Force multinationale interarmées et les armées nationales des pays du Sahel, l’insécurité « continue de régner et de nuire à des vies innocentes », a affirmé M. Ibn Chambas.

« Après la saison des pluies, les militants ont de nouveau organisé des attaques audacieuses et meurtrières, notamment au Niger, où plus de 100 personnes sont mortes dans une seule agression il y a neuf jours », a précisé le Représentant spécial de l'ONU dans la région.

Il a regretté la propagation de l'insécurité vers des zones qui étaient « sûres », comme le nord-ouest du Nigéria, où les militants « sont de connivence avec les bandits et autres réseaux criminels ». Il a par ailleurs signalé que « 90% des incidents mondiaux de piraterie maritime et de détournements d'avions se produisent dans le golfe de Guinée ».

Cette insécurité aggrave la situation humanitaire, a-t-il expliqué, précisant qu’elle avait poussé cinq millions de personnes à fuir les violences, soit 1,4 million de plus qu’en 2019.

« Derrière ces chiffres, il y a des millions de vies humaines qui sont dévastées et des centaines de milliers d'enfants qui sont privés d'une éducation qui change la vie », a rappelé le Représentant spécial.

Une dizaine d’élections observées, malgré la Covid-19
Le chef de l’UNOWAS a évoqué la dizaine d’élections tenues à travers la région malgré la Covid-19, dont cinq élections présidentielles, trois législatives et deux locales.

« Malgré les contestations et les niveaux de violence inacceptables en Guinée et en Côte d'Ivoire, les scrutins se sont globalement bien déroulés », a estimé M. Ibn Chambas.

Il s’est notamment félicité des processus électoraux au Burkina Faso, au Ghana et au Niger, signalant que le dialogue entre les acteurs politiques burkinabès avait mené à l’acceptation du second mandat du Président Kaboré par l’opposition qui s’était aussi engagée « à travailler ensemble pour s'attaquer à la crise économique ».

« Je salue également le déroulement pacifique des élections générales au Niger le 27 novembre, qui doit inaugurer la toute première transition démocratique du pays d'un chef d'État élu à un autre », a déclaré M. Ibn Chambas, qui a appelé les Nigériens « à maintenir cette maturité politique » lors du deuxième tour de l'élection présidentielle prévu le 21 février prochain.

Au Ghana « qui a déjà une tradition de passation pacifique des pouvoirs », les élections ont été globalement pacifiques, a fait remarquer le Représentant spécial, signalant que les tribunaux s’attelaient actuellement à trancher les désaccords sur les résultats.
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