Après deux jours de rencontres d’échanges avec les autorités de la transition et les forces vives de la nation malienne, la mission de la CEDEAO conduite par Jonathan Goodluck a salué les avancées dans le processus de la transition. Elle a appelé les autorités transitoires et les acteurs sociaux au dialogue pour préserver les intérêts du Mali.
La visite de deux jours de Goodluck Jonathan et son équipe a pris fin hier, mardi 12 janvier 2021. Dans son communiqué final, la mission a dit avoir noté des avancées relatives à la mise en œuvre des organes de la transition et la nomination de tous les responsables des différents organes de la transition, notamment le président, le vice-président, le premier ministre et le conseil national de la transition. Aussi, a-t-elle salué la nomination des membres du gouvernement et du conseil national de la transition.
Mais, Goodluck et sa délégation ont déploré la non dissolution, jusque-là, du CNSP. « Suite à la mise en place des organes précités, le conseil national pour le salut du peuple devrait être formellement dissout », a-t-on déclaré dans le communiqué.
Après avoir salué les efforts du gouvernement du Mali sur le plan sécuritaire, la mission de la CEDEAO a invité les autorités de la transition à finaliser et à communiquer sur une feuille assortie d’un plan d’actions indiquant les différentes activités à réaliser tout en étant respectueux de la période de la transition fixée à 18 mois. Aussi, a-t-elle insisté sur la nécessité de renforcer les concertations à travers un dialogue plus ouvert à l’ensemble des parties prenantes pour assurer un processus de transition inclusif. « Cela permettra une plus grande appropriation interne des différentes décisions relatives à la transition en particulier, l’élaboration des textes fondamentaux, c’est-à-dire la Constitution », déclare-t-on.
Concernant l’organisation d’élections libres et transparentes, les autorités sont appelées à prendre en compte, dans la mesure du possible, les résolutions et recommandations issues du Dialogue national inclusif, notamment en matière de gestion des élections.
Sur le plan politique, la mission de la CEDEAO a invité « les autorités de la transition et les acteurs sociaux au dialogue afin d’arriver à des solutions qui préservent les intérêts du Mali ».
Elle a, par ailleurs, exprimé son inquiétude quant aux interpellations liées à la tentative présumée de déstabilisation et d’atteinte à la sureté de l’État. Elle a, pour la circonstance, invité au respect des procédures légales en vigueur en toute transparence dans le respect des droits humains.
Goodluck Jonathan et sa délégation ont, enfin, réitéré la solidarité de la CEDEAO au gouvernement et au peuple malien.