Plusieurs facteurs expliquent cette dégringolade imputée au boycotte de la culture, au covid19, à la chute des cours mondiaux et au déficit pluviométrique par endroit.
Triste constat établi lors de la 92 ème session budgétaire de la Compagnie malienne du développement textile (CMDT) tenue le jeudi à l’hôtel de l’Amitié sous la haute présidence du Président directeur général, Dr Nango Dembélé, entouré des administrateurs.
D’entrée de jeu, le PDG a regretté le contexte dans lequel se tient la session du conseil d’administration marqué par une crise aiguë liée à une baisse historique de la production cotonnière pendant la campagne 2020/21 suite au boycott de la culture du coton par les producteurs. Occasionnant la chute de la production passée de 710 000 tonnes pendant la campagne précédente à 147 200 tonnes enregistrées au terme de celle qui vient de s’achever.
Le boycott n’explique pas tout. La tension persistance au sein des organisations de producteurs de coton suite au processus de renouvellement des instances des sociétés coopératives détient une part de responsabilité. Sans omettre, la baisse des prix d’achat de base du coton qui a été cumulativement annoncé avec la hausse des prix de cession des engrais. D’autres facteurs non moins importants ont été déterminants, notamment la pandémie de la covid 19, le ralentissement voire l’arrêt des opérations d’évacuation et d’embarquement pendant de longues périodes, le déficit pluviométrique enregistré dans le bassin de production entre le 15 et le 30 juin 2020.
Obligeant du coup la société mixte à se serre la ceinture. En effet, la baisse attendue des revenus liés à la situation de crise a conduit la direction de la CMDT à consentir des efforts importants de réduction des dépenses sans compromettre les investissements nécessaires au maintien du capital productif de la holding et la relance de la production cotonnière espérée dès la prochaine campagne agricole. Pour y arriver, l’appui de l’ensemble des acteurs de la filière coton est fortement sollicité.
D’ici, là, le projet de budget 2021 est arrêté en produits à 136,44 milliards FCFA contre 297,300 milliards durant l’exercice précédent, en charges à 152,15 milliards FCFA contre 284,952 en 2020, en investissements 1,11 milliard contre 17, 89 milliards sous le dernier exercice.