Bréhima Sissoko, guide national et détenteur d’une canne d’argent, est le guide qui a le don de faire revivre le temps passé et de faire immerger les visiteurs dans l’univers des sites qu’ils visitent, connaissant du bout des doigts tous les sites touristiques de la région de Kayes : du fort de Médine en passant par Félou, Logo Sabouciré, l’île de Modigané, le Tata de Koniakary, le lac Magui etc. Grace à lui, le fort de Médine a reçu plus de 3000 visiteurs l’année dernière et 95% de ces visiteurs étaient maliens.
Visiter le fort de Médine sans se faire accompagner par Bréhima Sissoko, c’est comme aller à la pêche laissant derrière soi son filet de pêche. Vous serez obligés de rebrousser chemin et de vous faire accompagner par le maître des lieux, Bréhima Sissoko. Guide national depuis 1993, Sissoko fait partie de la race des guides qui ont possédé le don de faire ressusciter le passé, tout en plongeant la jeune génération dans les faisceaux de l’histoire coloniale.
Du marché des esclaves du fort de Médine en passant par le Dadiago (porte du malheur), les vestiges des canons qui ont permis aux Blancs d’avoir le dessus sur la troupe de El Hadji Oumar Tal ainsi que la tombe de la première fille métisse du soudan occidentale Mary Duranthon, issue l’union entre un Blanc et la fille du roi de Médine Hawa Demba Diallo, l’école de Médine, la première école sur le territoire du soudan français et son Baobab muet etc. Bréhima Sissoko plonge les visiteurs dans les entrailles de cette ancienne cité coloniale, jadis, carrefour commercial et creuset des objets des Blancs.
Tous ceux qui désiraient entrer en possession des objets des Blancs devraient se rendre à Médine pour satisfaire ce besoin. Disponible, dynamique, chaleureux et passionné, Bréhima Sissoko, grâce à ses talents, a réanimé le fort de Médine qui ne recevait plus beaucoup de touristes surtout des nationaux. En 2020, le fort a reçu plus de 3000 visiteurs dont 95% maliens. Chiffre qui prouve à suffisance que les Maliens ont la débordante envie de se replonger dans leur culture et de ne plus laisser quelqu’un la martyriser.