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Me Mountaga Tall hier dans sa présentation des vœux à la presse: » C’est impossible que le M5-RFP se constitue en un seul parti politique avec un seul candidat «
Publié le jeudi 14 janvier 2021  |  L’Indépendant
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© aBamako.com par momo
Atelier de validation du projet de Politique Nationale de la Science, de la Technologie et de l’Innovation
Bamako , le 10 novembre 2015 le ministre de l’Enseignement Supérieur Me Mountaga Tall a présidé l’ Atelier de validation du projet de Politique Nationale de la Science, de la Technologie et de l’Innovation au Radisson Blu
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Respectant une tradition vieille de 22 ans, Me Mountaga Tall, président du parti CNID-Faso Yiriwa Ton, a présenté, hier mardi 13 janvier, ses vœux à la presse. Ce vétéran du microcosme politique, ayant été de tous les combats pour la démocratie au Mali, a mis à profit cette occasion pour dresser un bilan de l’année écoulée et se prononcer sur les sujets dominants de l’actualité malienne.




Cet éminent avocat, dont le parti inscrit son action dans celle du M5- RFP, considère que l’année 2020 a été l’une des années les plus difficiles depuis l’indépendance du Mali. Cela, en raison de la pandémie du Coronavirus, des grèves à répétition, de la chute du régime d’IBK, de l’aggravation de l’insécurité avec ses conséquences dramatiques pour la population.

Me Mountaga Tall, qui refuse que son mandat de président du CNID soit renouvelé, dénonce » une mauvaise et laxiste gestion de la Covid-19 avec son corolaire de Coronabusiness « . L’organisation des élections législatives a été, selon lui, un facteur d’aggravation de cette maladie, qui a entrainé des morts, la fermeture des écoles et des frontières, la destruction de dizaines de milliers d’emplois et une aggravation de la précarité des citoyens. 2020 a été également marquée par la chute d’IBK à » la suite d’une action héroïque et patriotique du M5-RFP « , dont » le fruit du combat a été cueilli le 18 août par des militaires rassemblés au sein du CNSP « . Lequel, selon Me Tall » n’a jamais su établir une coopération dynamique avec le M5-RFP qui, même en dehors des organes de Transition, continue à prôner une transition de rupture et non une rupture de la Transition « .

» Redresser la trajectoire de la Transition »

Cette coalition de contestation estime que » la Transition est une très mauvaise trajectoire, qu’il convient de redresser au plus tôt « . Les manifestations de ces faits, fragilisant la Transition sont, selon elle, » une militarisation à outrance des organes de la Transition et de l’Administration publique, les violations réitérées des textes, le nonrespect de l’Etat de droit avec des arrestations extrajudiciaires, la volonté affichée de procéder à une mainmise totale sur l’Administration « . Elle évoque aussi » des conditions opaques et bureaucratiques du processus de révision constitutionnelle et la mise en place de conditions pour une cession planifiée du pouvoir, en lieu et place d’élections crédibles et démocratiques « . » La refondation est jetée aux oubliettes au profit d’une transition de continuité « , a déclaré, hier, Me Mountaga Tall, ajoutant que ces » errements étaient évitables »

Le M5, un creuset et non un politique

L’éventualité d’une candidature à la prochaine présidentielle soutenue par ce mouvement, qui a présenté, en décembre dernier, un nouvel organigramme, ravive souvent les débats. Me Tall, ex-candidat à la présidentielle, écarte cette hypothèse. » J’apprends que le M5-RFP devrait se constituer en un seul parti avec un seul candidat. Ce sera peutêtre une excellente chose mais c’est impossible « , a affirmé à la presse cette figure de la contestation ayant conduit à la chute d’IBK.

Selon lui, le M5-RFP est, certes, composé de partis politiques mais aussi de syndicats et associations qui n’ont pas vocation à faire la politique. Le M5 n’est pas, préciset-il, » un politique mais un creuset qui rassemble tous les patriotes maliens de tous bords, voulant que le Mali soit sauvé, en le remontant du précipice dans lequel on l’a mis « . Aussi, enfonce-t-il le clou, » il n’est pas envisageable de demander à des syndicats de constituer un parti unique « . Son parti -5è force politique parmi plus de 200 partis politiques- se prépare en conséquence et entend » corriger ses lacunes et insuffisances pour être au sortir des prochaines élections un parti de pouvoir et non un parti participant au pouvoir « . Ayant déjà décidé de s’ouvrir davantage aux nouveaux adhérents, il déclinera, en mai prochain, son choix et ses stratégies pour les échéances électorales à venir.

Abroger l’instruction relative à l’état d’urgence

Cette formation politique, qui dit n’avoir de représentant ni au gouvernement ni au Conseil National de Transition, affirme, en outre, » ne laisser rien, ni personne annihiler l’extraordinaire opportunité de refonder le Mali « . Face aux » arrestations extrajudiciaires » dont font souvent l’objet les journalistes, Me Mountaga Tall réclame l’abrogation immédiate de l’instruction relative à l’application de l’état d’urgence qui, sous le couvert de la lutte contre la pandémie de la Covid19, fait planer des menaces sur toutes les libertés individuelles et collectives, ainsi que la dépénalisation des délits de presse, dont le rôle est éminent et irremplaçable dans la démocratie.

Moussa Sayon CAMARA

Source : l’Indépendant
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