Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, des chasseurs de la milice dogon Dan Na Ambassagou exigent du ministre de la Réconciliation nationale le limogeage de son chef de cabinet, Marcelin Guenguéré, et un de ses chargés de mission, en la personne de Sékou Bolly. Après cette déclaration Marcelin Guenguéré et Sékou Bolly ont répliqué en demandant aux chasseurs de s’inscrire dans la dynamique de la paix au centre du Mali.
La semaine dernière, des chasseurs de la milice dogon Dan na Ambassagou ont lancé un ultimatum de 15 jours au ministre de la Réconciliation nationale, le colonel-major Ismaël Wagué pour limoger son chef de cabinet, Marcelin Guenguéré, et un de ses chargés de mission, Sékou Bolly. Faute de quoi les chausseurs traditionnels communément appelés les donsos du Centre du Mali menacent de mener des actions contre l’Etat.
Les deux hommes, Marcelin Guenguéré et Sékou Bolly respectivement issus des communautés dogon et peule du centre du Mali, ont réagi à l’ultimatum lancé par des chasseurs de Dan na Ambassagou.
Selon Marcelin Guenguéré, cette déclaration n’a d’autre objectif que de saboter le processus de réconciliation entre les Peuls et les Dogons du Centre du Mali, qu’ils ont initiée. “Sékou et moi, nous nous sommes inscrits aujourd’hui dans une dynamique de paix au centre, qui passe par le DDR. Ceux qui pensent que la paix au centre va menacer leurs intérêts cherchent par tous les moyens à saboter le processus qui aboutira à la réconciliation entre les populations meurtries par l’insécurité”, a-t-il déclaré.
“Certains chasseurs pensent, que sans Youssouf Toloba, ils ne peuvent pas intégrer le DDR, d’où ces agissements. Or le processus de DDR concerne tous ceux qui vont déposer les armes”, affirme l’ancien porte-parole de Dan Na Ambassagou, Marcelin Guenguéré devenu chef de cabinet au ministère de la Réconciliation nationale avant d’ajouter : “Il faut que Youssouf Toloba accepte de se soumettre à l’Etat au nom de la paix”.
Quant à Sékou Bolly, il ajoutera que son objectif est de désarmer les jeunes Peuls qui avaient regagné les jihadistes afin d’arriver à la paix dans les régions du Centre du Mali. “Nous comprenons que cela puisse déranger ceux qui sont opposés à la réconciliation. Mais les Peuls et les Dogons ne peuvent pas continuer à s’entretuer perpétuellement. A un moment donné, tout le monde devra déposer les armes pour que le Centre du Mali retrouve la paix”, renchérira-t-il.