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Le Malikura en marche : démolition des maisons dans la zone aéroportuaire l’apôtre de la transition militaire, Issa Kao Djim pleure sa villa de “30 millions’’ rasée
Publié le vendredi 15 janvier 2021  |  Le Combat
Meeting
© aBamako.com par Momo
Meeting du Haut Conseil Islamique du Mali
Bamako, le 10 février 2019 60.000 personnes se sont réunies dimanche dans le plus grand stade de Bamako
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Les habitants de la zone aéroportuaire sont sous le choc depuis hier matin. Pour cause, ceux-ci se sont réveillés sous les bruits des Caterpillars qui ont tout démoli sur l’espace appartenant à la zone portuaire. Sur le lieu, les présumés occupants illégaux sont sous le choc. Une nouvelle figure de la transition en cours a elle aussi perdu sa maison dans cette zone.




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Faut-il en rire ou pleurer, telle est l’interrogation actuelle face à ce qui a paru dans la journée de jeudi 14 janvier 2021 comme scène inimaginable. En tout cas, rire ou pleurer, cela dépendra du côté où l’on se trouve, mais est-il que l’action d’hier a été déplorée au sens humain du terme par plus d’un. Car, ce sont des familles entières sans abris que cette situation de démolition vient de laisser sur le carreau. Cependant, cette situation devient très sérieuse dans la mesure où le soutien Numéro un de la transition militaire qui a beaucoup milité pour le départ de l’ancien président IBK au sein du M5-RFP, dont il est l’ennemi juré aujourd’hui, figure parmi les victimes de cette démolition.

Puisque c’est de lui qu’il s’agit, Issa Kaou Djim était presque en larme hier jeudi. Impuissant face la force qui l’écrase et rase sa villa, il n’avait d’autres choix que de vociférer devant les médias comme à ses habitudes. Lui, qui soutient corps et âme la transition militaire et jure partout les moyens vouloir combattre ses amis d’hier du M5-RFP, n’a malheureusement pas pesé face la force militaire malgré un décret qui autorisait le morcellement d’une partie de cette zone aéroportuaire sous l’ancien président IBK.

En clair, nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude, et Issa Kaou Djim, malgré sa proximité déclarée des colonels, rien n’a été fait pour sauver sa villa dont il annonce avoir dépensé « 30 millions en 5 ans pour sa construction ». Cela témoignerait-il de la volonté de construire un nouveau Mali ou c’est le Malikoura en marche.

De toute évidence, le deuxième vice-président du Conseil national de la transition (CNT) ne compte pas se laisser faire. Pour cela, il pense entreprendre des actions afin de rentrer dans ses droits.

Toutefois, la question qui reste posée est de savoir si le coordinateur de la CMAS pourrait-il avoir la capacité de se mesurer aux militaires qui dirigent le pays et prétendre réclamer ses droits vis-à-vis de ceux-là qui ne calculent personnes dans leur démarche depuis le 18 aout 2020 ? De l’autre, après avoir perdu la confiance de ses amis de lutte, sur qui Issa Kaou Djim pourra-t-il compte pour réclamer justice, la rue ou L’Imam Dicko ?

Sur les réseaux, les internautes n’ont pas tardé à réagir à ce sujet qui pour la plupart d’entre eux se sont simplement raillé du désormais deuxième-vice-président du CNT. « On t’a poussé à combattre celui qui n’a pas voulu démolir tes villas. Ceux dont tu soutiens maintenant ont mis Caterpillar dedans. Et te voilà dans Goumin. Ouw Djobilaa » a laissé un internaute sur sa page Facebook.

« Ironie du sort. Si on avait dit à Kaou Ndjim que sa maison serait cassée par la transition après le départ d’IBK… », ajoute un autre. Issa Kaou Djim, deuxième vice-président du Conseil national de transitions, a sa famille dans la rue. Le Malikoura dont il se réclame comme acteur est-il vraiment en marche, peut-on supposer aujourd’hui ?

Bourama Kéïta

Source : LE COMBAT
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