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Ménaka : Un adolescent blessé par un reste explosif de Guerre (REG)
Publié le vendredi 15 janvier 2021  |  OPEX
Libération
© aBamako.com par A S
Libération des localités de Douentza et Gossi.
Les localités de Douentza et Gossi ont été libérées les 14 et 15 janvier 2013 par les forces armées française et malienne.
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C’est arrivé hier mercredi 13 janvier, aux environs de 14 heures, à 2 km au Nord de Ménaka. Selon une source sécuritaire, un adolescent qui serait âgé de 14 ans a été amputé d’un bras et a eu de nombreux impacts de l’engin. Pris en charge à l’infirmier de la Force Barkhane, il a été évacué pour des soins plus appropriés. Selon le même responsable, l’adolescent a ramassé une grenade non loin du lieu où un véhicule de la force Barkhane a sauté sur un EID faisant deux morts, le 2 janvier dernier. Rappelons que lors de cette journée, un djihadiste a déclenché un EID qu’il était en train de poser sur la route nationale 20, qui relie Ansongo à Menaka. Gravement blessé, il a été repéré par des militaires de Barkhane, qui l’ont pris en charge médicalement, avant de succomber à ses blessures.




Avant l’attaque du 2 janvier contre Barkhane perpétrée par un engin explosif improvisé, la force française a également perdu par le même mode opératoire trois de ses soldats près de Hombori. Ce qui fait qu’en l’espace de cinq jours, la force Barkhane a perdu cinq des siens lors de deux attaques revendiquées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM], commises avec des engins explosifs improvisés [IED].

Selon un décompte fait par Jean-Marc Tanguy [blog le « Mamouth »], 22 militaires français sur les 53 qui ont perdu la vie au Sahel depuis 2013 ont été la cible d’une attaque commise avec un IED/mine/SVBIED.

Sur le site des opérations extérieures, il est indiqué que la consultation des rapports sur le Mali publié par le secrétaire général des Nations unies montre que le recours aux IED est privilégié par les groupes armés terroristes [GAT]. Celui rendu public en septembre dernier faisait état, au premier semestre 2020, d’une augmentation de près de 65% du nombre d’attaques commises avec des engins explosifs improvisés contre les Casques bleus de la MINUSMA.

« Si le nombre global d’accidents liés à des engins explosifs improvisés est resté constant, le nombre de victimes civiles dans le centre a augmenté du fait d’une plus grande utilisation du type d’engins explosifs improvisés déclenchés par les victimes : 153 cas au cours du premier semestre 2020 [35 morts et 118 blessés], contre 108 au cours de la même période en 2019 », indiquait encore le rapport.

Et, visiblement, cette tendance risque de s’accentuer au cours des prochains mois, si l’on en juge par les récentes actions de la force Barkhane depuis le début de cette année.

En effet, selon le compte-rendu des opérations hebdomadaire de l’EMA, plusieurs opérations « ponctuelles » ont été conduites contre les groupes armés terroristes cherchant à poser des IED.

Ainsi en a-t-il été le 2 janvier, quand deux individus enfouissant un engin explosif improvisé sur l’axe reliant Hombori à Gossi ont été repérés par une patrouille d’hélicoptères français. « Une frappe a été réalisée en direction des individus. Leur moto a été détruite », relate l’EMA, avant de préciser que l’arrivée sur les lieux de soldats du Groupement tactique désert [GTD] « Lamy » a permis la saisie d’armement et de matériels servant à fabriquer des IED.

Trois autres actions ont visé la logistique des GAT pour confectionner leurs engins explosifs. L’une, menée dans la nuit du 3 au 4 janvier par la Task Force Takuba [forces spéciales européennes, ndlr], l’Unité légère de reconnaissance et d’intervention [ULRI] n°2 des forces armées maliennes et un détachement du GTD Conti, a permis de mettre la main sur 100 kg « d’éléments de base entrants dans la fabrication d’explosif artisanal. »

Lors de la seconde, conduite le 4 janvier à Sema, en coordination entre Barkhane et les FAMa, plusieurs emplacement occupés par les jihadistes ont été découverts, dont un atelier de fabrication d’IED. « De l’armement individuel, des munitions, des roquettes, sept motos, des moyens de communication ainsi que sept EEI et de nombreux composants servant à leur confection ont ainsi été saisis », affirme l’EMA.

Puis, dans les environs de Menaka, un détachement du GTD Conti a trouvé et saisi des ressources entrant dans la fabrication d’IED ainsi que d’équipements utilisés pour creuser des sapes.

Source : Opex
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