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Un après Pau, les français s’opposent à la force Barkhane au Mali
Publié le dimanche 17 janvier 2021  |  bamakonews
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© AFP par Byline
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Le 13 janvier 2020, par voie de presse, le président Français Emmanuel Macron, invitait les chefs d’Etats du G5 Sahel, à se rendre en France pour « clarifier » leurs positions sur la présence militaire française sur leurs territoires. Si les présidents du Mali, du Burkina Faso, du Tchad, du Niger et de la Mauritanie ont justifié leurs positions comme leur homologue s’y attendait, à savoir la réaffirmation officielle de l’intervention militaire française au Sahel. Toutefois, un an plus tard, l’opinion publique au Sahel et même en France, s’interroge encore sur l’efficacité de Barkhane.

Un an après les positions clarifiées sans équivoque à Pau en France, le passé semble présent pour Emmanuel Macron et ses pairs du Sahel, face à la persistance de la menace terroriste au Sahel. La preuve, Samedi 2 janvier 2021, les villages de Tchombangou et Zaroum Darey, dans le département de Ouallam, région de Tillabéry, ont été ciblés par une attaque sanglante. Le bilan est triste, et surtout lourd : 100 civils tués, juste en début d’année 2021.

Un énième deuil porté par tous les pays voisins du Niger, alors que la promesse d’éradiquer le terrorisme peine à être une réalité, les attaques et la menace terroriste persistent.

Après le sommet de Pau, la terreur toujours

Selon l’organisation des Nations unies, après la dernière attaque survenue au Niger, plus de « 10.000 personnes ont fui les violences » dans la zone des trois frontières. Idem pour le Mali. A en croire les chiffres de l’organisation pour les réfugiés, « les régions de Tillaberi (récemment attaquée) et Tahoua (au Niger), accueillent « actuellement 60 000 réfugiés maliens et près de 4 000 personnes qui ont fui le Burkina Faso ». Elles accueillent également, pour le HCR, « près de 140.000 déplacés internes nigériens, un nombre qui a augmenté de plus de 75% en 2020 ».

Un tableau assez sombre, qui laisse entrevoir encore le pire, avec un récapitulatif de plus (850.000) réfugiés et près de deux millions de déplacés internes recensés par l’ONG, seulement dans trois pays du Sahel : le Niger, le Burkina Faso et le Mali.

En 2013, selon un sondage mené par l’ifop (un institut de sondage français) pour le journal « le point », 73% des opinions françaises étaient favorables à l’intervention militaire française au Mali. En 2019, les termes du même sondage ont évoqué 59% de français favorables à l’intervention. En revanche, la barre a fléchi en 2021, avec 51% de Français défavorables à la présence de l’armée française au Mali. Le journal Français, mardi 12 Janvier 2021, s‘appuyant sur le sondage, titre que « la moitié des français » sont « opposés à la présence française » au Mali.

Une première, puisque depuis huit ans, c’est « pour la première fois, que 51% de la population désapprouve les opérations militaires au Mali » a écrit le journal.

Ousmane Tangara

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