La première sortie du nouveau président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, n’a fait qu’aggraver l’agitation de certains hommes politiques. En annonçant que son « pouvoir ne sera pas un partage de gâteau« , il en a rajouté à l’inquiétude de nombreux situationnistes ainsi que certains de ses propres partisans qui ne parviennent plus à le voir. Pour être dans le prochain gouvernement, c’est du côté de son fils que de nombreux politiciens dont d’anciens candidats à la présidentielle ont décidé de tourner. Le pauvre fait désormais objet de sollicitations qui frisent le harcèlement.
Au cours d’un point de presse, le nouveau président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, a décidé de prendre à défaut les situationnistes qui l’ont rejoint et inquiéter ses propres partisans. Il a jeté le froid dans le dos de plusieurs chercheurs de postes en prévenant que son pouvoir « ne sera pas un partage de gâteau » et que « les postes reviendront à ceux qui le méritent sans une considération partisane, il ne sera pas question de népotisme dans mon pouvoir ». Des propos très loin d’être rassurants pour ses alliés et ses ralliés qui avaient du mal à lui arracher une promesse de nomination.
IBK change de numéro de téléphone
En effet, comme on écrivait la semaine dernière, il y a ceux qui sont dans l’actuel gouvernement et qui espèrent rester à leur poste ou changer de portefeuille, et il y a ceux qui se bousculent aux portillons. Certains dorment presque avec leur téléphone en main au cas où …, d’autres sondent l’entourage d’Ibrahim Boubacar Keïta, à défaut de pouvoir le contacter en personne.
« Jusqu’à la proclamation des résultats provisoires, je voyais Ibrahim Boubacar Keïta tous les jours. Mais depuis 48 heures, impossible de le rencontrer », se lamente un ancien candidat à la présidentielle qui a appelé à voter IBK au second tour.
Son fils Karim assiégé par les politiciens
Des noms circulent déjà pour les postes-clés du futur gouvernement. « IBK est au courant de ces rumeurs, mais il est le seul à décider », confie un de ses proches. « Même moi je ne sais pas qui va entrer dans le futur gouvernement, avoue-t-il. Le président a déjà dit qu’il n’a rien promis à personne ». On dit même qu’il a changé de numéro de téléphone et que c’est une poignée de ses proches dont le secrétaire général du RPM, Bocary Tréta, qui disposent de ce contact.
Pour être dans le prochain gouvernement, c’est du côté de son fils que de nombreux politiciens dont d’anciens candidats ont décidé de tourner. Le pauvre fait désormais objet de sollicitations qui frisent le harcèlement. « Karim est vraiment assailli par les politiciens. Comme son père a décidé de les éviter, c’est vers lui qu’ils se tournent. Le pauvre n’a plus de temps de vaquer à ses propres affaires. A peine s’il ne se cache pas pour aller à ses courses », raconte, déçu, un de ses proches qui précise que les « négociateurs » vont jusqu’à lui assurer leur reconnaissance. Donc sans le souhaiter, le désormais »fiston national » reconnu discret est en train de jouer un rôle qu’il n’a jamais souhaité.